Etude du secteur de l’immobilier – Région de Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par :

Les Enseignants –Chercheurs du Campus de Casablanca

Introduction générale

Cette étude sectorielle dresse un état des lieux du secteur de l’immobilier au Maroc, particulièrement dans la Région de Casablanca-Settat .Elle se base sur de multiples sources d’informations nationales ainsi que sur des entretiens réalisés avec les dirigeants et professionnels des Sociétés immobilières qui opèrent dans ce secteur.

La présente étude vise également à jeter la lumière sur la promotion immobilière au Maroc, un secteur en plein croissance, malgré une conjoncture morose et un environnement peu incitatif aussi bien pour les promoteurs que pour les acquéreurs.

Notre étude qui traite la problématique de la promotion immobilière dans la Région de Casablanca-Settat portera sur 3 segments d’habitation à savoir : le Haut Standing, le Moyen Standing et les habitats sociaux-économiques.

Elle a pour objectif de déterminer les facteurs de réussite des entreprises leaders dans les 3 segments précités dans la Région de Casablanca-Settat.

Le plan de cette étude se présente comme suit :

Introduction générale

I – Présentation du secteur au niveau national

  1. Présentation du secteur au niveau régional
  2. Analyse des performances des entreprises leaders
  3. Propositions

Conclusion générale Bibliographie

  1. – Présentation du secteur au niveau national

Il s’agit d’un secteur clé, qui participe activement au développement urbanistique du Maroc et qui mérite d’être étudié pour améliorer les conditions pour une restructuration et un développement harmonieux de l’architecture urbanistique dans notre pays.

  1. Contribution au développement du pays.

La promotion immobilière au Maroc continue sa professionnalisation et sa diversification. C’est un secteur qui participe activement à la croissance économique par la création d’emploi et la génération d’une forte valeur ajoutée.

Au Maroc, le secteur de la promotion immobilière connaît une phase ascendante malgré le déficit enregistré estimé à 1, 2 million d’habitations au niveau du logement social.

La plupart des entreprises qui opèrent dans la promotion immobilière sont des sociétés privées marocaines mais avec la libéralisation du secteur, nous assistons à l’arrivée d’importants groupes étrangers (Boeing, Asma Invest etc.).

En général, les entreprises opérantes sont de création récente et d’une taille modeste avec cette caractéristique que le secteur reste dominé par de puissants groupes nationaux

(Compagnie Générale Immobilière, Al Omrane, Addoha, Alliance …) et étrangers qui bénéficient d’une longue expérience dans le domaine de l’immobilier.

  • Importante Contribution au PIB du Maroc

Grâce à la production des grandes entreprises immobilières marocaines et étrangères ainsi que des petites et moyennes entreprises immobilières, le secteur a contribué à hauteur de 7% du PIB du pays en 2021.

Par ailleurs, le développement et la restructuration des grandes entreprises publiques a permis de créer dans le secteur une meilleure compétitivité et une émulation entre les différents opérateurs.

  • Contraintes du secteur :

En dépit de l’engagement de l’Etat pour promouvoir le secteur, ce dernier fait face aujourd’hui à plusieurs obstacles qui freinent son développement, à savoir la multitude de taxes et impôts, des promoteurs non structurés et non rationnels, la pratique du noir, la lourdeur des procédures administratives et la gestion inefficace du foncier.

Au Maroc, nous pouvons conclure que le secteur demeure anarchique et peu développé. Les différents acteurs sont appelés à s’inspirer des expériences des pays à niveau de développement semblable, ces derniers ont pu, grâce aux incitations fiscales, à la restructuration du secteur et au changement de stratégies et de visions, bénéficier des opportunités offertes par leur marché.

Au Maroc, pour promouvoir le secteur, un nouveau code de l’urbanisme sera mis en vigueur prochainement par le ministère de tutelle, ce qui permettra de mieux gérer ces contraintes et de tirer profit des perspectives qu’offre la promotion immobilière dans notre pays.

  • Un secteur très capitalistique

Au niveau financier, le secteur demeure très capitalistique et requiert des investissements importants.  Les entreprises qui opèrent dans la promotion immobilière ont recours soit à la sous-traitance de leurs activités de bâtiment soit à la réalisation de leurs constructions par leurs propres moyens.

En raison du cycle d’exploitation qui est en général long, les entreprises du secteur ont plus recours aux dettes structurelles qu’aux dettes opérationnelles afin d’éviter toute pression quant au remboursement de cet endettement.

  1. – Présentation du secteur au niveau régional

1 Potentialités de la Région de Casablanca – Settat

La Région de Casablanca-Settat concentre plus de 20 % de la population marocaine, contribue à hauteur de 32 % au PIB du pays et dispose d’importantes infrastructures : aéroport, ports, autoroutes, zones industrielles….

Les provinces qui sont venues se greffer au Grand Casablanca constitueront des relais de croissance face à la saturation de la réserve foncière industrielle de la capitale économique

Casablanca-Settat est, tout à la fois, la région la plus riche du pays, la plus attractive, la plus puissante économiquement et la plus diversifiée du Maroc.

C’est une « méga-région” ayant, naturellement, Casablanca comme capitale. Cette région, située au centre-ouest du Maroc, s’étale sur une superficie totale de 19.448 km2, compte deux préfectures, Casablanca et Mohammedia, et 7 provinces : Benslimane, Berrechid, El Jadida, Médiouna, Nouaceur, Settat et Sidi Bennour.

Le nouveau découpage a permis à la région de profiter des atouts et des complémentarités entre Casablanca, Settat et El Jadida.

  • Avec plus de 20% d’habitants, la Région est la plus peuplée du pays.

La Région compte environ 7 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population totale du pays, dont 31 % de personnes vivant en milieu rural et 69 % en milieu urbain. Ce grand saut démographique qui résulte d’une urbanisation galopante génère des impacts et des répercussions socio-spatiales diverses, ce qui a fait augmenter l’acuité sur le défi urbain et notamment autour des villes.

  • Importantes Infrastructures dans la Région

La région est bien dotée en infrastructures. A cet égard elle compte quatre ports importants :

  • Le port de Casablanca assure environ 40 % des échanges extérieurs du Maroc et voit transiter quelque 20 millions de tonnes de marchandises par an.
    • Le port de Mohammedia représente, quant à lui, près de 15 % des échanges.
    • Le port de Jorf Lasfar, situé dans la province d’El Jadida, a une vocation minéralière et conventionnelle. Il assure les exportations de phosphates et dérivés, ainsi que les importations de charbon destiné à la centrale de Taqa Morocco, de ferrailles pour Sonasid et de céréales.
  • Le port de pêche d’El Jadida dont le tonnage s’établit autour de 7 000 tonnes par an. A ces importantes infrastructures portuaires s’ajoute :
    • L’aéroport inter- national Mohammed V qui concentre 40 % du trafic aérien et 51 % du trafic passager et par lequel transitent 43.000 tonnes de marchandises chaque année
    • Le réseau routier et autoroutier (Axes Rabat-Casablanca, Casablanca-El Jadida et Casablanca-Settat via Berrechid) ainsi, les grandes villes de cette région sont reliées par la voie ferrée, ce qui facilite les déplacements des voyageurs et le transport de marchandises.
    • Les infrastructures touristiques : Avec des Hôtels de luxe, la région s’affiche comme une destination d’affaires privilégiée, en particulier pour la zone située entre Casablanca et El Jadida
  • Présentation des chiffres clefs du secteur

Tous les facteurs précités contribuent considérablement à renforcer le poids économique de la Région Casablanca-Settat, qui pèse plus de 32 % du PIB dont 40 % de son activité est commerciale et 60 % de son activité étant industrielle.

En raison des potentialités qu’offre la ville de Casablanca, les différents acteurs de la société ont entamé des études pour rendre cette dernière une Ville SMART à l’instar des autres grandes villes dans le Monde

La Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers constate aujourd’hui que le secteur a enregistré sur la Région de Casablanca- Settat une baisse de 30 à 40% des autorisations de construire. Ce chiffre est très alarmant. Cela aura non seulement des répercussions sur le secteur du bâtiment mais aussi sur toute l’industrie autour (carrelage, ciment, fer, sanitaire, etc.).

  • Structure de l’offre

Il s’agit d’une offre diversifiée émanant d’entreprises marocaines et étrangères qui concerne la promotion immobilière pour produire des habitations en 3 types de segment : Haut Standing, Moyen Standing et Social

En 2020, en raison du COVID de nombreux chantiers du secteur de l’immobilier ont été contraint de baisser leur activité voir même opter pour des fermetures provisoires, ce qui n’a pas manqué de se répercuter sur leur activité qui a connu durant cette période une décélération d’environ 3,8%.

Les données du secteur indiquent par ailleurs une contraction des transactions immobilières de 15,2% durant cette période.

En 2021 et 2022, selon plusieurs sources, il y’a une reprise des activités immobilières ainsi les ventes tout segment confondu ont enregistré une amélioration notable.

  • Structure de la demande

La demande est exprimée par les ménages qui souhaitent acquérir un logement et les professionnels en quête de bureaux pour exercer leur activité.

Selon le statut d’occupation des logements, les études montrent une préférence des ménages à l’accès à la propriété avec 70%. Quant au régime locataire, il concerne encore près de 30% des ménages, faute notamment de moyens financiers pour accéder à la propriété.

Pour ce qui concerne l’occupation des logements : 38% des ménages de la région occupaient une ou deux pièces. Selon le milieu des résidences, près de 15% des ménages urbains vivaient dans une seule pièce contre 5% en milieu rural.

  • Principales entreprises du secteur dans la région

La région de Casablanca – Settat regroupe un grand nombre d’entreprises qui opèrent dans le secteur de l’immobilier.

Le tableau ci-après permet de récapituler les plus importantes entreprises par segment :

Segment Social & EconomiqueSegment Moyen StandingSegment Haut standing
Douja promotionGroupe AllianceCompagnie générale immobilière (CGI)
Al OmraneGroupe PalmeraieDouja promotion
Khayati Living Développement (KLD)Douja promotionYamed Group
Groupe PalmeraieKettani ImmobilierGroupe Alliance
Groupe AllianceGroupe AnnabiGroupe Palmeraie
Groupe JAMAIGroupe Allali PROBATIM SARLTravaux généraux de construction de Casablanca (TGCC)
AKARIA DéveloppementChraïbi ImmobilierOmnidior (Berrada Sounni)
Groupe AL ALIAGroupe MfaddelAsma Invest (Assaoudia Maghribia Lil Istitmar)
Immobilière LISTIKRARGroupe SadikiLazrak Immobilier
 Saham Immobilier 
Groupe Walili d’investissementChhaabi Liliskane 
Groupe Souss BuildingManal Résidence 
Groupe EL FALRésidence dar Essaada 
 Groupe Al Omrane 
 Ailamed Immobilier 
 Etoile Invest Développement 

8- Evolution probable de la concurrence

Forte évolution de la concurrence en raison de :

  • L’existence d’un déficit structurel en matière de logements économiques, ce qui constitue un marché pour les nouvelles entreprises.
  • L’absence de barrières à l’entrée dans le secteur.
  • Profits avantageux qu’offre le secteur, ce qui invite les nouvelles entreprises à intégrer ce marché.

9- Identification des entreprises leaders par segment

9- Identification des entreprises leaders par segment

Sur la base de l’ensemble des entreprises opérantes dans le secteur de l’immobilier dans la région de Casablanca Settat, nous avons retenu les 3 entreprises leaders ci-après :

  • Segment économique : Groupe Douja appelé Addoha
  • Segment moyen standing : Groupe Alliance
  • Segment haut standing : Compagnie Générale Immobilière (CGI)

10- Diagnostic du secteur

FORCESFAIBLESSES
Prédominance de grandes entreprisesMarges bénéficiaires satisfaisantesGestion rigoureuse du cycle d’exploitationPerception des avances-clients représentant 50 à 70% du prix de vente.Offre globale de services d’accompagnement au sein des locaux des entreprises concernées : Banques, Notaires,… Offre diversifiée de logements : Economique, Moyen standing et Haut Standing.Politiques de tarification et de communication adéquatesMultiplication des Points de vente dédiés aux programmes immobiliersMauvaise gestion de la relation clientèle suite à la perception des avances clients sans précision des TF à acquérir sur les compromis de vente.Non-respect des délais de livraison.Non-respect des normes de qualité et d’hygiène pénalisant ainsi le client.Pratique du ‘sous-table ‘
OPPORTUNITESMENACES
Mesures incitatives des pouvoirs publics pour la résorption des bidonvillesImportance de l’offre des titres fonciersForte demande de logements économiquesAvantages fiscaux accordés aux promoteurs immobiliersAvantages fiscaux accordés aux acquéreurs de logements économiquesImportance du rôle des banques dans le financement en amont et en avalLenteurs administrativesMauvaise gestion du foncierSouvent, absence d’infrastructures annexes au niveau des programmes immobiliers (Ecoles, hôpitaux, transport …)Barrières à l’entréeCrise sanitaire éventuelleFlambée des couts des matières et des matériaux de construction

III. Analyse des performances des entreprises leaders du secteur immobilier dans la région Casablanca-Settat

1- Présentation des entreprises leaders :

Segment économique : DOUJA PROMOTION OU ADDOHA

IndicateursCommentaires
 Présentation de l’entreprise 
Date de créationAvril 1988
ActivitéPromotion immobilière
Siège socialKm 7, Route de Rabat .Ain Sebaa, Casablanca
PDGM. Anas SEFRIOUI
Actionnariat au 31/12/2021Famille SEFRIOUI 64% – Flottant 36%
Dates clefs
1995Lancement du 1ér programme immobilier comportant 2371 logements.
2000Signature de la 1ére convention avec l’Etat portant sur la construction de 3.500 logements économiques
2001Obtention de la certification ISO 9001, version 2000
2002Signature de plusieurs conventions avec l’Etat portant sur les logements économiques
2006Introduction en bourse
2009Lancement de l’habitat haut standing (PRESTIGIA)
  2013Signature de conventions avec les gouvernements de Cote d’Ivoire – Guinée Conakry – Cameroun – Congo Brazzaville –Niger – Sénégal – Mali
2015Lancement de l’habitat moyen standing (CORALIA)
2017Acquisition d’une réserve foncière à haut potentiel à Casablanca
  2018Renouvellement de la certification ISO 9002 –   Premières livraisons concrétisées dans certains pays Africains
2020 – 2021Impact négatif de la crise sanitaire liée au COVID19
2022Reprise du rythme de la production et des ventes
Avantages concurrentiels
  RéactivitéRéaction très rapide face aux souhaits des pouvoirs publics pour le lancement de projets immobiliers (domaine social) aussi bien dans : -les principales régions marocaines Et d’autres pays du continent Africain
Stratégie adaptée aux exigencesPratique d’une stratégie basée sur : la constitution d’une large réserve foncière
 des projets adaptés aux besoins de la clientèlel’innovation
Principe du guichet uniqueAménagements de bureaux au sein des sièges régionaux regroupant : Notaires, Banques …
IndicateursCommentaires
 Projets réalisés 
  Nombre & répartition de projets réalisésJusqu’en 2016, la société compte plus de 383.000 unités réalisées dont : 92% réservées aux logements sociaux et de moyen standing8% pour le segment Haut standing
Projets en cours
Globalement–     88 programmes
Dont pays de l’Afrique de l’ouest–     17 programmes
Indicateurs de performance201920202021
CA (en milliers Drh)3.479.7841.173.4661.196.553
Répartition du C.A par segment (en milliers Drh) Social &Moyen StandingHaut standing      2.188.107 1.291.677      957.776 215.690      947.337 249.216
CA (en nombre d’unités vendues)658329012496
Contribution des pays de l’Afrique au CA12%23%29%
Taux de marge brute23%18%22%
  Résultat net (en milliers Drh)  386.000– 744.000 impacts négatifs de la crise sanitaire– 162.000 impacts négatifs de la crise sanitaire COVID 19
  COVID 19 (mars 2020) 

Segment Moyen standing : ALLIANCES GROUPE

IndicateursCommentaires
  PRESENTATION L’ENTREPRISEFort de 28 ans d’histoire, le Groupe ALLIANCES est l’un des premiers groupes immobiliers marocains ayant fait du montage d’opérations immobilières d’envergure et de la prestation de services pour le compte de tiers pour en faire son cœur de métier (Maître d’Ouvrage, Délégué ou Contractant Clé en Main).
Date de création13/06/1994
Capital Social2 207 858 800 MAD
ActionnariatNAFAKH LAZRAQ ALAMI Mohamed : 51.7% Autres actionnaires                                : 48.3%
ActivitéParticipation à la conception et à la réalisation des projets immobiliers
Siège social16, Rue Ali Abderrazak Casablanca – Maroc
PDGMohamed Alami NAFAKH LAZRAQ
Zones d’interventionCasablanca, Marrakech, Beni Mellal, Fès, Kénitra, et Fnideq,
 DATES CLEFS  
 
1994Création du Groupe ALLIANCES : Développement de l’activité de prestation de services.
1996Signature d’une convention d’exclusivité avec ACCOR pour la réalisation d’hôtels au Maroc.
1999Signature d’une convention pour la réalisation de la zone franche de Tanger (Free Zone et la zone industrielle de Sapino).
2001Lancement de la Promotion immobilière : Réalisation des projets Al Qantara et Menzeh Nakhil à Marrakech.
2006Lancement du projet Al Maaden à Marrakech.
2007Lancement de l’activité dédiée au logement social avec la création d’ALLIANCES DARNA.
2008Placement privé auprès d’institutionnels marocains et internationaux. Introduction en Bourse
2010Lancement d’un programme national de 160.000 unités de logements, dont 110.000 logements sociaux.
2013Signature d’une convention avec l’Etat de la Côte d’Ivoire pour un programme immobilier de 14.000 logements. Prise de participation de l’IFC (Banque Mondiale) dans le capital.
2014Signature d’une convention avec l’Etat du Cameroun pour la réalisation de 8 Centres Hôspitaliers Régionaux et 800 logements.
2015Lancement d’un plan de restructuration visant le renforcement des fondamentaux du Groupe.
2017Quasi finalisation du plan de restructuration du Groupe. Lancement de nouveaux projets au Maroc et en Afrique. Livraison des premiers logements en Côte d’Ivoire.
2018Adoption par le Groupe d’un nouveau Business Model. Lancement de plusieurs projets au Maroc par Alliances Darna et Alliances Créations.
CRITERES DE REUSSITE 
  Esprit d’équipeIl repose sur la synergie des compétences et le partage pour atteindre les objectifs stratégiques de l’entreprise.
EngagementAfin de donner le meilleur de soi par des actions pérennes et cohérentes avec la stratégie et l’image du Groupe.
  ResponsabilitéLa responsabilité répond aux engagements individuels et collectifs, vis-à-vis des clients et des collaborateurs.
  QualitéL’objectif est de satisfaire les clients de manière durable, fournir des produits et services qui répondent aux exigences des normes établies en termes de qualité, sécurité et respect de l’environnement.
GouvernanceUne gouvernance renforcée au service d’un groupe tourné vers l’avenir.
  PROJETS REALISES+30 Hôtels +70 Projets immobiliers et touristiques 70.000 Logements livrés 2 Zones industrielles aménagées
 Indicateurs de performance 201920202021
CA (en milliers Drh)2.063.0001.270.0001.410.000
CA (en nombre d’unités vendues)2.71321773.100
Résultat d’exploitation112 250-280.199259.578
Résultat net (en milliers Drh)106 393-397 632119.000

Segment Haut standing : COMPAGNIE GENERALE IMMOBILIERE (CGI)

IndicateursCommentaires
PRESENTATION DE La Compagnie générale immobilière (CGI) est une société anonyme opérant dans le secteur du bâtiment, bras opérationnel immobilier ; filiale du Groupe CDG.
L’ENTREPRISE 
 
Date de créationCréée en 1960 afin de dynamiser le secteur immobilier au Maroc
 
ActivitéPromotion Immobilière (Moyen et Haut Standing)
Siège social Siège social : Espace Oudaya, Avenue Ben Barka, Hay Riad Rabat. Adresse administrative : Immeuble CDG, Place Moulay El Hassan Rabat. 
Capital Social 5, 6 MMDH en 2020 dont plus de 98% détenus par la Holding CDG. 
PDG M. Adil CHENNOUF 
Zone d’Intervention Classée 1ère Société immobilière de Haut Standing dans la Région de Casablanca-Settat. La Société réalise également des projets immobiliers dans différents segments à travers le Maroc 
  DATES CLEFS 2007 : Introduction en Bourse de 20% du Capital 2015 : Retrait de la Bourse Première société immobilière marocaine à obtenir la certification ISO dans sa version 2008 2015 : Triple certification, ISO 9001, OHSAS 18001 et ISO 14001 
    DOMAINES D’INTERVENTIONS Construction de logements résidentiels de haut et moyen standing (Villas / Appartements / Résidences sécurisées etc.)Construction des Business Center et Centres CommerciauxConstruction de l’Immobilier Touristique (Hôtels /Ressorts / Complexes touristiques intégrés)Construction des équipements communautaires (Centres Hôspitaliers / Complexes Sportifs / Universités / Mosquées… pour le compte des institutions publiques ou programmes de développement de la CDG.Lotissements viabilisés pour les projets d’habitation ou commerciaux.Construction de Grands Projets d’envergures à Casablanca, tels que la Marina, Casa Green Town et Casa -Anfa (City Finance) 
    AVANTAGES CONCURRENTIELS Plus de 60 ans d’expérience dans le domaine immobilierConstructions de hautes qualités respectant les normes de l’environnement.La maitrise de l’ouvrage à hauteur de 97%Prix compétitifs et raisonnablesDélais de livraison bien respectésUn important patrimoine foncierRecentrage sur son cœur de métierContrats de partenariats avec les Grandes Entreprises ; offices et administration, 
 INDICATEURS DE    2019  2020  
  2021 
 PERFORMANCE  
Chiffre d’Affaires (En milliers de Dirhams)       1.431               576        Non communiqué                                                       
Résultat d’Exploitation26 -1.176 Conséquenc e du Covid Non communiqué                                                       
Résultat net (en milliers Dirhams)         33         -1.936 Constitution d’important es provisions Non Communiqué

 2 – Méthodologie adoptée

Pour la réalisation de notre étude, nous avons utilisé deux outils de collecte de données à savoir l’analyse documentaire et les entretiens avec les dirigeants des entreprises leaders.

L’analyse documentaire a constitué la première étape de notre étude .Elle nous a permis de mieux enrichir nos connaissances générales sur le secteur immobilier au sein de la région de Casablanca-Settat.

Les entretiens effectués avec les responsables des 3 sociétés retenues comme leaders dans chacun des segments : Douja Promotion, Alliance Darna et Compagnie Générale Immobilière « CGI » nous ont permis de bien connaitre leur entreprise avec une précision au niveau des informations recueillies suite aux interactions dans la communication avec les interviewés.

 3 – Résultats de l’étude des performances des entreprises leaders

A noter que les entretiens qui se sont déroulés avec les responsables des entreprises leaders par segment, nous ont permis de constater que chaque entreprise dispose de ses propres facteurs de performance .

Le tableau ci-après permet de dresser ces facteurs de réussite pour chacune des entreprises retenues :

Tableau des facteurs de réussite des 3 Entreprises leaders des 3 segments

IV- Propositions

Dans le but de contribuer à l’amélioration des conditions d’exercice des entreprises dans le domaine de l’immobilier, nous proposons des actions d’amélioration à 3 niveaux :

  1. Normes et procédures administratives
    1. Mise en place de règles strictes pour le respect des normes de qualité, de sécurité, d’hygiène et de la réglementation en vigueur.
    1. Assouplissement du système fiscal actuel pour encourager les promoteurs et les clients.
    1. Simplification des procédures administratives, en particulier les autorisations de construire
    1. Mise en place d’un plan d’action pour une gestion efficace du foncier.
  • Introduction de leviers pour rendre le logement plus accessible aux ménages faisant partie du segment économique.
Segment économique DOUJA PROMOTIONSegment moyen standing ALLIANCES GROUPESegment haut standing CAMPAGNIE GENERALE IMMOBILIERE
Grande expérience dans le domaine de l’immobilierProfessionnalisme de l’équipe dirigeanteElaboration de plans d’action conformes aux orientations du gouvernement visant à faire face au déficit structurel en matière d’habitatConstitution d’une réserve foncière importanteSignature de plusieurs conventions pour la construction de logements sociaux dans plusieurs régions (Maroc et pays d’Afrique)Développement de filiales spécialisées dans les différentes étapes du cycle de production. D’où la maitrise des coutsGrande expérience dans le domaine de l’immobilierEsprit d’équipe reposant sur les synergies des compétences et le partageEngagement du personnel à travers des actions pérennes et cohérentesResponsabilité vis-à-vis des clients et collaborateursRecherche, en permanence, de la satisfaction des clientsMise en place d’outils favorisant la qualité, la sécurité et le respect de l’environnementIntroduction de l’innovation au niveau des différentes étapes du cycle de constructionAdoption d’une veille concurrentielle permanenteAdaptation des politiques commercialesExpérience de plus de 60 ans avec une expertise avéréeConfiance dont jouit la compagnie auprès de sa clientèle.Offre des produits de haute qualité, souvent innovantsAccompagnement de la clientèle durant tout le cycle de constructionContrôles systématiques des chantiers avec respect des normes de qualité Commerciaux bien formés par la CGI et la CDGTraitement des réclamations par un Centre d’AppelProgramme CAP excellencePartenariats avec les entreprises, les offices et l’administration
Approche novatrice visant en permanence la satisfaction des clientsPratique du ‘ Guichet unique ‘ au niveau de toutes les régionsIntroduction en bourse. D’où actionnaires nationaux de référence en sus de l’actionnaire historique Soutien et accompagnement des différentes banquesaux exigences du marché 
  • Accélération de la mise en place du nouveau code de l’urbanisme.
    • Adoption d’une nouvelle vision urbaine pour faire face à l’intensité constatée au niveau de certaines places.
    • Application de normes visant la stabilisation des couts des matières premières
  • Approche managériale
    • Adoption d’un système de veille concurrentielle permanent.
    • Application et mise à niveau régulière d’une approche novatrice touchant :
      • Les travaux de construction
      • Les équipements utilisés
      • La décoration des habitations
      • Les conditions de vente
    • Respect des engagements donnés aux clients.
    • Généralisation du guichet unique au niveau de toutes les régions
  • Suivi rapproché de la clientèle au niveau des différentes étapes de la vente : Avant, Pendant et Après
    • Développement d’actions visant une plus grande motivation des ressources humaines.
  • Approche Technique
    • Conception des plans adaptés aux besoins de la clientèle.
    • Mise en place de nouveaux dispositifs favorisant plus d’espace notamment au niveau des logements économiques.
    • Programmation d’infrastructures annexes au niveau des nouveaux programmes immobiliers : Ecoles, Hôpitaux, Jardins, espaces verts et Packs d’attraction …

 Conclusion générale

Les recherches documentaires ainsi que les entretiens réalisés sur le terrain avec les responsables des 3 entreprises leaders, nous ont permis de constater que nous sommes en présence d’un secteur d’activité clé qui participe activement au développement du pays par la production de biens immobiliers de Haut et de Moyen Standing ainsi que de logements économiques, et ce en dépit  d’un environnement peu incitatif aussi bien pour les promoteurs que pour les acquéreurs

Pour parvenir à réussir le développement du secteur dans de bonnes conditions, les Pouvoirs Publics ainsi que la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers sont invités à mettre en place une stratégie visant un plan d’action devant intégrer toutes les composantes du processus se rapportant à la promotion immobilière notamment pour faciliter l’acquisition des biens immobiliers pour les clients ainsi que des mesures fiscales incitatives pour encourager les entreprises immobilières.

 Bibliographie

  • Conseil Régional de Casablanca-Settat « CRI »
  • Ministère de l’Aménagement du territoire national,

de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville.

  • Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers du Maroc.
  • Groupe ADDOHA – Rapports financiers annuels 2019 – 2020 – 2021
  • Groupe ALLIANCES – Rapports annuels d’activité 2019 – 2020 – 2021
  • COMAGNIE GENERALE IMMOBILIRE – Rapports annuels d’activité 2019 et 2020

La Transformation digitale à l’ère du numérique «La Révolution 4.0»

La Carrière Professionnelle à l’épreuve de la Transformation 4.0 La révolution numérique a profondément changé le paysage économique et social créant ainsi des défis et des opportunités uniques pour les entreprises et les individus. La transformation 4.0, également connue sous le nom de quatrième révolution industrielle est caractérisée par l’essor de la technologie numérique, l’automatisation des processus, l’intelligence artificielle et la connectivité des objets. Les entreprises qui s’adaptent à la transformation 4.0 peuvent profiter d’un certain nombre d’opportunités, telles que l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, la création de nouveaux modèles d’affaires, l’augmentation de la productivité et la fourniture de services personnalisés et innovants. Cependant, la transformation numérique pose également des défis importants, notamment la concurrence accrue, la sécurité des données et la formation du capital humain. Les entreprises doivent être prêtes à s’adapter aux changements en cours et à explorer de nou- velles opportunités, tout en gérant les risques associés à la transformation 4.0. Les individus doivent également développer des compétences numériques pour rester pertinents sur le marché du travail et tirer parti des opportunités offertes par la révolution numérique. Dans l’ensemble, la révolution numérique présente des défis et des opportunités pour les entreprises et les individus, nécessitant une adap- tation constante et une évolution pour rester com- pétitifs dans un monde en constante évolution. C’est dans cette perspective que le Centre Inter- national de l’Entreprise a élaboré ce dossier afin de fournir aux interessés, un aperçu des tendances actuelles de la transformation numé- rique et de la manière dont elle va influencer les entreprises et la société dans son ensemble. Grégoire Evéquoz est psychologue du travail et consultant formateur indépendant. Il a été pendant près de quinze ans directeur général d’un service public d’orientation et de formation professionnelle. Auteur d’ouvrages, d’articles, de chroniques, il est un expert reconnu en Suisse et à l’étranger sur les questions de formation, d’orientation professionnelle, de gestion de carrière. Il est également président de la fondation Focustech, qui a pour mission de promouvoir la formation et la recherche dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. En plus, il est président d’honneur du réseau Cités des métiers, un réseau international de centres d’information et d’orientation professionnelle qui vise à aider les personnes à mieux comprendre le monde du travail et à développer leurs compétences professionnelles. Evéquoz. G. ( 2019), La carrière professionnelle 4.0 Tendances et opportunités. Genève. Slatkine Editions. 156 pages Ce chapitre 1 intitulé « Emplois, Métiers, Formation : vers la disparition des repères traditionnels » traite les grands changements opérés au niveau des repères qui sont à la base du modèle de l’orientation professionnelle et de la gestion du parcours professionnel. Ces repères se rapportant notamment à la visibilité des médias, la stabilité des carrières, la durabilité des compétences, la prépondérance des diplômes n’existent quasiment plus. Les individus ne pourront plus s’insérer dans le monde du travail, s’y maintenir avec les mêmes modalités qu’aujourd’hui. Face à ce contexte, la disparition des repères traditionnels aura pour conséquence : d’obliger à repenser profondément le système de formation d’influencer le déroulement des parcours professionnels, des carrières ainsi que les critères de choix de sa première formation de peser sur l’organisation des entreprises et sur la façon de rétribuer le travail. La connaissance de ces enjeux est primordiale pour en percevoir les conséquences. Le présent chapitre s’articule autour de 7 points : 1.Les compétences deviennent de plus en plus obsolètes Compte tenu de nouvelles technologies et du niveau de leur progression, la grande partie des connaissances acquises en formation ou en emploi ne seront plus adaptées à la pratique des métiers et aux mutations de travail. Avec cette obsolescence des compétences, c’est le fondement même de la conception de la formation qui se trouve mis en jeu. L’obsolescence des compétences est surtout présente chez les séniors : En fin de compte, le risque d’une obsolescence des                    compétences touche aussi bien ceux qui sont en début de carrière que ceux qui sont à la fin. L’obsolescence des compétences ne concerne que les métiers de l’informatique contrairement à une idée souvent répondue, il est erroné de penser que seule l’informatique est touchée face à la rapidité des évolutions technologiques. Le digital et le numérique concernent tous les secteurs. L’obsolescence des compétences ne concerne pas seule- ment les évolutions technologiques mais elle peut être consécutive à des changements de mode et d’habitude. L’obsolescence des compétences touche essentiellement les personnes faiblement qualifiées Il est tout à fait normal de conclure que les personnes les plus faiblement qualifiées se trouvent plus exposées à l’obsolescence des compétences. Il est de même pour les personnes hautement qualifiées. eu égard de ces conclusions, tous les professionnels doivent réactualiser en permanence leurs compétences. 2.Les diplômes sont indispensables mais plus suffisants L’obtention d’un diplôme est une étape indispensable à toute insertion. Elle permettra de marquer au début de la vie professionnelle l’identité de la personne. Toutefois, le diplôme ne peut plus constituer un repère sans faille. Emplois, métiers, formation : Vers la disparition des repères traditionnels ►Un nombre toujours plus grand de diplômés Le niveau croissant de la population se traduit notamment par l’importance de la concurrence et par un nombre croissant de diplômés. De point de vue des employeurs, le diplôme n’arrive plus en tête des critères pris en compte pour la sélection des candidats. A présent, le choix des candidats est basé sur 3 paramètres classés par ordre d’importance : Expérience professionnelle Qualités personnelles et professionnelles, connues sous la terminologie de compétences transversales, compétences clés ou Soft Skills Qualité du Diplôme ►Besoin de nouvelles compétences Les compétences techniques liées au cycle de formation ne sont plus suffisantes. La recherche d’un travail ou le maintien en emploi requièrent d’autres compétences  douces appelées «Soft Skills». Ces compétences ne peuvent pas s’acquérir à l’école. Elles découlent de l’environnement du diplômé, de ses capacités d’adaptation au change- ment et de son savoir faire. ►L’exercice de plusieurs métiers en même temps Dans le cadre de son activité professionnelle, une personne est amenée à changer de métier

Etude sur la Transformation Digitale et le E-commerce Au Maroc

Etude réalisée par :  Les Enseignants –Chercheurs Du Campus de Casablanca THEMATIQUE : « Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? » THEMATIQUE : « Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? » INTRODUCTION 1. Définition de la Transformation digitale. La transformation digitale fait référence au processus de transition d’une organisation vers l’utilisation de technologies numériques pour améliorer ses activités et sa performance. Cela implique souvent l’adoption de nouveaux outils technologiques tels que des logiciels, des applications mobiles, des plateformes en ligne et des services cloud, ainsi que la réorganisation des processus métiers et des modèles de gestion pour mieux tirer parti de ces technologies. La transformation digitale peut avoir des impacts importants sur les entreprises et les organisations qui cherchent l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’expansion des canaux de vente et de communication, la personnalisation de l’expérience client, l’optimisation de la gestion des données et la réduction des coûts. Cependant, la transformation digitale n’est pas simplement une question de mise en place de nouvelles technologies mais nécessite également une culture d’innovation et une capacité d’adaptation au changement.  Les entreprises qui réussissent dans ce domaine sont souvent celles qui adoptent une approche agile, testant rapidement de nouvelles idées et s’adaptant rapidement aux résultats. 2. Quelles sont les fonctions de l’entreprise touchée ? La transformation digitale peut toucher toutes les fonctions de l’entreprise, y compris L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact du digital sur les différents secteurs d’activités économiques du Maroc tout en mettant l’accent sur la pratique du E-Business dans notre pays.  Pour cela, nous allons examiner les avantages et les défis du E-Commerce pour les entreprises marocaines, ainsi que les tendances du marché et les perspectives d’avenir. METHODOLOGIE Nous avons utilisé une méthode qualitative pour collecter les données. Nous avons également suivi avec intérêt, le Grand Forum de l’African Digital Summit, organisé par le Groupement des Annonceurs au Maroc « GAM qui s’est tenu à l’Hôtel Hyatt Regency de Casablanca du Jeudi 02/03 au Vendredi 03/02/2023 pour en tirer les conclusions et recommandations.  Cette rencontre qui a connu un grand succès a été animée par des experts et des professionnels des différents secteurs d’activités. Selon M. Youssef CHEIKH du GAM, l’événement vise à accompagner les entreprises et les dirigeants à mieux comprendre les enjeux liés au digital et les pratiques du E-Commerce pour identifier les meilleures solutions et anticiper les évolutions futures qui impacteront leur avenir. Plan de l’étude : Recommandations I. Quels sont les avantages du e-commerce pour les entreprises marocaines ? Le e-commerce offre plusieurs avantages aux entreprises marocaines, notamment : 1. Une plus grande portée géographique : Les entreprises peuvent vendre leurs produits et services dans tout le pays, voire à l’étranger, sans être limitées par leur emplacement physique. 2. Une réduction des coûts :  Le e-commerce permet aux entreprises de réduire les coûts de fonctionnement, tels que les coûts liés à l’espace de vente, la main-d’œuvre et les stocks. 3. Une amélioration de la gestion des stocks :  Le e-commerce permet aux entreprises de mieux gérer leurs stocks en temps réel et de s’adapter rapidement aux changements de la demande. 4. Une meilleure connaissance des clients : Grâce aux données collectées sur les transactions en ligne, les entreprises peuvent mieux comprendre les besoins et les préférences de leurs clients et adapter leur offre en conséquence. II. Quels sont les principaux secteurs d’activités qui ont opté pour le E-Commerce en adoptant la digitalisation ? La grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs clés du commerce de détail. La grande distribution désigne l’ensemble des activités de vente au détail de biens de consommation de grande consommation, généralement réalisées dans des magasins de grande surface.  Le E-Commerce, quant à lui, correspond à la vente en ligne de produits ou services. Au fil des années, le e-commerce a connu une croissance exponentielle et a commencé à concurrencer de manière significative la grande distribution.    Les consommateurs ont de plus en plus recours aux achats en ligne pour leur praticité, leur accessibilité, leur rapidité et souvent leur prix attractif.  En réponse à cette évolution du marché, de nombreuses entreprises de grande distribution ont lancé leur propre site de commerce électronique pour rester compétitives et répondre aux besoins de leurs clients. Cependant, la grande distribution a toujours une place importante dans le paysage de la vente au détail. Les magasins de grande surface offrent souvent une expérience d’achat différente de celle du e-commerce, avec des offres plus variées et la possibilité de toucher et d’essayer les produits avant l’achat. De plus, la grande distribution dispose généralement d’un réseau de magasins physique bien établi, qui peut offrir des avantages logistiques pour les clients, tels que la proximité, la disponibilité immédiate des produits et la possibilité de retourner facilement les articles. En somme, la grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs qui ont des avantages et des inconvénients et qui peuvent coexister en se complétant mutuellement pour répondre aux différents besoins des consommateurs La digitalisation a eu un impact significatif sur la grande distribution et la Vente au détail. Voici quelques-uns des changements les plus notables : -E-Commerce : La digitalisation a permis aux détaillants de créer des magasins en ligne pour atteindre un public plus large et offrir une expérience de shopping plus pratique. (Marketplace) Les clients peuvent désormais acheter des produits en ligne et les recevoir directement chez eux. –Marketing numérique :  Les détaillants peuvent désormais utiliser les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les campagnes d’emailing pour atteindre leurs clients de manière plus ciblée et personnalisée. -Analyse de données : La digitalisation a permis aux détaillants de recueillir des données sur leurs clients et leurs habitudes d’achat. Les détaillants peuvent utiliser ces données pour mieux comprendre leurs clients, personnaliser leurs offres et améliorer leur expérience d’achat. –Automatisation des opérations : Les détaillants peuvent désormais utiliser des technologies telles que l’automatisation des entrepôts et la robotique pour rationaliser leurs opérations et réduire les coûts. -Innovation : La digitalisation a ouvert la voie à de nouvelles formes d’innovation, telles

Etude du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire à l’échelon National et Régional : Cas Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par : Les enseignants-Chercheurs Du Campus de Casablanca   Elle regroupe un ensemble d’activités économiques et sociales qui visent à répondre aux besoins des populations marginalisées ou défavorisées. Elle comprend des coopératives, des associations, des mutuelles, des fondations et des entreprises sociales, qui opèrent dans des secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, la finance solidaire, l’environnement, l’éducation, la santé, etc.  Le développement de l’économie sociale et solidaire est considéré comme un levier pour la création d’emplois, la réduction de la pauvreté, la promotion de l’entrepreneuriat social et la consolidation de la citoyenneté active. Le Gouvernement marocain a mis en place des politiques publiques visant à encourager et soutenir ce secteur, notamment à travers la création de fonds dédiés, la facilitation de l’accès au financement et à l’accompagnement, et la promotion de l’innovation sociale. Les objectifs de l’économie sociale et solidaire au Maroc sont multiples : – Réduire la pauvreté et l’exclusion sociale – Promouvoir l’emploi et l’auto-emploi – Encourager la création et le développement d’entreprises sociales et       Solidaires – Favoriser l’innovation sociale et le développement de solutions alternatives – Renforcer la participation citoyenne et la démocratie économique – Protéger l’environnement et promouvoir le développement durable – Promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale – Favoriser l’accès aux services de base (santé, éducation, logement, etc.) – Encourager la coopération et la solidarité entre les acteurs locaux. L’économie sociale et solidaire (ESS) au Maroc regroupe différents segments d’activités économiques qui partagent des valeurs communes d’utilité sociale et de solidarité. On peut identifier les segments ci-après : a. Les Coopératives : Les coopératives sont des entreprises autonomes et indépendantes, détenues et gérées démocratiquement par leurs membres, qui cherchent à répondre à leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs. Les coopératives peuvent opérer dans différents secteurs (agriculture, pêche, artisanat, etc.) et ont pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat collectif et la solidarité. b. Les Associations et Fondations  Les associations sont des organisations à but non lucratif qui cherchent à répondre à des enjeux sociaux et environnementaux en mobilisant des ressources humaines et financières pour des actions d’intérêt général. Les associations peuvent intervenir dans différents domaines (santé, éducation, culture, environnement, etc.) et ont souvent une dimension de proximité et d’ancrage territorial. Les associations et les fondations jouent un rôle important dans le développement socio-économique du Maroc.  Elles peuvent agir comme catalyseur de changement en sensibilisant la population à diverses causes et en apportant des solutions concrètes à des problèmes sociaux et économiques.  Les associations peuvent également travailler en collaboration avec les gouvernements et les entreprises pour mener des projets de développement, tandis que les fondations peuvent investir dans des projets et des initiatives qui ont un impact positif sur la société.  Les associations et les fondations peuvent également soutenir les groupes vulnérables, telles que les femmes et les enfants, en leur fournissant un soutien financier et en travaillant à améliorer leurs conditions de vie. c. Les Mutuelles d’Assurance et de Prévoyance Les mutuelles sont des organisations à but non lucratif qui proposent des services de protection sociale et d’assurance à leurs membres.  Les mutuelles peuvent intervenir dans différents domaines (santé, prévoyance, retraite, etc.) et cherchent à promouvoir la solidarité et la prévention des risques. A noter que ces différents segments de l’ESS peuvent interagir entre eux et avec d’autres acteurs économiques pour promouvoir des modèles économiques plus responsables et solidaires, et répondre à des enjeux sociaux et environnementaux Selon une étude de 2019, l’économie sociale et solidaire représente environ 9,5% du PIB marocain. Le secteur emploie environ 1,2 million de personnes au Maroc et le nombre d’entreprises sociales et solidaires au Maroc est estimé à plus 20.000 unités  Le gouvernement marocain a lancé en 2019 le « Fonds de développement de l’économie sociale et solidaire », doté d’un budget de 1 milliard de dirhams pour soutenir le développement du secteur. Selon les dernières statistiques communiquées par le Ministère de Tourisme, de l’Artisanat et de l’ESS en 2022 Le Maroc compte aujourd’hui quelque 30.000 associations, dont les fondations, et plus de 41.000 coopératives avec 646.900 adhérents selon l’office de développent de la coopération et un capital de 7 milliards de dirhams. Le secteur est constitué de 63 mutuelles avec 4 millions de bénéficiaires avec 5 milliards de dirhams de cotisations et un potentiel « très important » de microentreprises et d’autoentrepreneurs. III. Mesures prises par les Pouvoirs Publics pour promouvoir l’ESS au Maroc Le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures pour améliorer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc. Les principales mesures incluent : Ces mesures visent à renforcer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc et à favoriser son développement durable. L’INDH en tant que moteur de croissance de ‘ESS au Maroc L’initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancé en 2005 se veut un projet sociétal qui vise à instaurer une dynamique permanente au service du développement humain.  Les objectifs fixés sur le court et moyen terme étaient de réduire la pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et l’exclusion sociale et sur le long terme d’instaurer une dynamique pérenne en faveur du développement humain et du bien-être de la population et d’améliorer l’indice de développement humain (IDH) au Maroc. La nouvelle approche adoptée dans le cadre de cette stratégie a permis une redynamisation et la création des structures coopératives agricoles entrepreneuriales capables de répondre à un objectif de taille : celui d’organiser les 750.000 agriculteurs en coopératives agricoles, Unions de coopératives agricoles et Groupement d’intérêt économique (GIE) à l’horizon de 2020 ce qui a permis aux petits agriculteurs de faire face à plusieurs contraintes et problèmes, en l’occurrence, la commercialisation et l’accès au financement et de se structurer dans des coopératives porteuses de projets agricoles entrepreneuriaux. Une stratégie basée sur plusieurs axes Pour atteindre ces objectifs, la stratégie du plan Maroc vert a été mise en place pour booster le secteur qui est considéré comme une solution de développement durable. Ainsi, la vision portée par cette nouvelle stratégie prévoit à faire du secteur de l’ESS au Maroc un moteur de