Etude sur la Transformation Digitale et le E-commerce Au Maroc

Etude réalisée par :

 Les Enseignants –Chercheurs

Du Campus de Casablanca

THEMATIQUE :

« Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? »

THEMATIQUE :

« Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? »

INTRODUCTION

1. Définition de la Transformation digitale.

La transformation digitale fait référence au processus de transition d’une organisation vers l’utilisation de technologies numériques pour améliorer ses activités et sa performance.

Cela implique souvent l’adoption de nouveaux outils technologiques tels que des logiciels, des applications mobiles, des plateformes en ligne et des services cloud, ainsi que la réorganisation des processus métiers et des modèles de gestion pour mieux tirer parti de ces technologies.

La transformation digitale peut avoir des impacts importants sur les entreprises et les organisations qui cherchent l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’expansion des canaux de vente et de communication, la personnalisation de l’expérience client, l’optimisation de la gestion des données et la réduction des coûts.

Cependant, la transformation digitale n’est pas simplement une question de mise en place de nouvelles technologies mais nécessite également une culture d’innovation et une capacité d’adaptation au changement.

 Les entreprises qui réussissent dans ce domaine sont souvent celles qui adoptent une approche agile, testant rapidement de nouvelles idées et s’adaptant rapidement aux résultats.

2. Quelles sont les fonctions de l’entreprise touchée ?

La transformation digitale peut toucher toutes les fonctions de l’entreprise, y compris

  • Marketing : la transformation digitale peut aider les entreprises à atteindre de nouveaux publics grâce à des campagnes de marketing numériques, à des plateformes de médias sociaux et à des outils d’analyse des données.
  • Ventes : la transformation digitale peut aider les entreprises à vendre leurs produits et services en ligne grâce à des sites web de commerce électronique, des applications mobiles, des Marketplaces en ligne et des chabots.
  • Ressources humaines : la transformation digitale peut aider les entreprises à gérer leur personnel plus efficacement grâce à des outils de recrutement en ligne, des plateformes de formation en ligne, des outils de gestion des performances et des systèmes de paie en ligne.
  • Opérations : la transformation digitale peut aider les entreprises à améliorer l’efficacité de leurs opérations grâce à des outils de gestion de la chaîne d’approvisionnement, des systèmes d’automatisation des processus, des outils de suivi de la production et des outils de gestion des stocks.
  • Finance : la transformation digitale peut aider les entreprises à gérer leur comptabilité et leurs finances plus efficacement grâce à des outils de comptabilité en ligne, des outils de prévision des revenus, des outils de suivi des dépenses et des plateformes de financement participatif.

L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact du digital sur les différents secteurs d’activités économiques du Maroc tout en mettant l’accent sur la pratique du E-Business dans notre pays.

 Pour cela, nous allons examiner les avantages et les défis du E-Commerce pour les entreprises marocaines, ainsi que les tendances du marché et les perspectives d’avenir.

METHODOLOGIE

Nous avons utilisé une méthode qualitative pour collecter les données.

Nous avons également suivi avec intérêt, le Grand Forum de l’African Digital Summit, organisé par le Groupement des Annonceurs au Maroc « GAM qui s’est tenu à l’Hôtel Hyatt Regency de Casablanca du Jeudi 02/03 au Vendredi 03/02/2023 pour en tirer les conclusions et recommandations.

 Cette rencontre qui a connu un grand succès a été animée par des experts et des professionnels des différents secteurs d’activités.

Selon M. Youssef CHEIKH du GAM, l’événement vise à accompagner les entreprises et les dirigeants à mieux comprendre les enjeux liés au digital et les pratiques du E-Commerce pour identifier les meilleures solutions et anticiper les évolutions futures qui impacteront leur avenir.

Plan de l’étude :

  1. Quels sont les avantages du e-commerce pour les entreprises marocaines ?
  2. Quels sont les principaux secteurs d’activités qui ont opté pour la digitalisation et le E-Commerce ?
  1. La Grande Distribution & La Vente au détail
  2. L’Agro-Alimentaire
  3. Les Banques
  4. Les Assurances
  5. L’Immobilier
  6. Le Tourisme 
  7. L’Industrie Automobile
  8. L’Enseignement
  9. L’Industrie du Cuir et du Textile
  10. . L’Artisanat
  1. Les Statistiques sur le E-Commerce au Maroc
  2. Conclusions

Recommandations

I. Quels sont les avantages du e-commerce pour les entreprises marocaines ?

Le e-commerce offre plusieurs avantages aux entreprises marocaines, notamment :

1. Une plus grande portée géographique :

Les entreprises peuvent vendre leurs produits et services dans tout le pays, voire à l’étranger, sans être limitées par leur emplacement physique.

2. Une réduction des coûts :

 Le e-commerce permet aux entreprises de réduire les coûts de fonctionnement, tels que les coûts liés à l’espace de vente, la main-d’œuvre et les stocks.

3. Une amélioration de la gestion des stocks :

 Le e-commerce permet aux entreprises de mieux gérer leurs stocks en temps réel et de s’adapter rapidement aux changements de la demande.

4. Une meilleure connaissance des clients :

Grâce aux données collectées sur les transactions en ligne, les entreprises peuvent mieux comprendre les besoins et les préférences de leurs clients et adapter leur offre en conséquence.

II. Quels sont les principaux secteurs d’activités qui ont opté pour le E-Commerce en adoptant la digitalisation ?

  1. La Grande Distribution & le E-Commerce :

La grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs clés du commerce de détail. La grande distribution désigne l’ensemble des activités de vente au détail de biens de consommation de grande consommation, généralement réalisées dans des magasins de grande surface.

 Le E-Commerce, quant à lui, correspond à la vente en ligne de produits ou services.

Au fil des années, le e-commerce a connu une croissance exponentielle et a commencé à concurrencer de manière significative la grande distribution.  

 Les consommateurs ont de plus en plus recours aux achats en ligne pour leur praticité, leur accessibilité, leur rapidité et souvent leur prix attractif.

 En réponse à cette évolution du marché, de nombreuses entreprises de grande distribution ont lancé leur propre site de commerce électronique pour rester compétitives et répondre aux besoins de leurs clients.

Cependant, la grande distribution a toujours une place importante dans le paysage de la vente au détail. Les magasins de grande surface offrent souvent une expérience d’achat différente de celle du e-commerce, avec des offres plus variées et la possibilité de toucher et d’essayer les produits avant l’achat.

De plus, la grande distribution dispose généralement d’un réseau de magasins physique bien établi, qui peut offrir des avantages logistiques pour les clients, tels que la proximité, la disponibilité immédiate des produits et la possibilité de retourner facilement les articles.

En somme, la grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs qui ont des avantages et des inconvénients et qui peuvent coexister en se complétant mutuellement pour répondre aux différents besoins des consommateurs

La digitalisation a eu un impact significatif sur la grande distribution et la Vente au détail. Voici quelques-uns des changements les plus notables :

-E-Commerce :

La digitalisation a permis aux détaillants de créer des magasins en ligne pour atteindre un public plus large et offrir une expérience de shopping plus pratique. (Marketplace) Les clients peuvent désormais acheter des produits en ligne et les recevoir directement chez eux.

Marketing numérique :

 Les détaillants peuvent désormais utiliser les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les campagnes d’emailing pour atteindre leurs clients de manière plus ciblée et personnalisée.

-Analyse de données :

La digitalisation a permis aux détaillants de recueillir des données sur leurs clients et leurs habitudes d’achat. Les détaillants peuvent utiliser ces données pour mieux comprendre leurs clients, personnaliser leurs offres et améliorer leur expérience d’achat.

Automatisation des opérations :

Les détaillants peuvent désormais utiliser des technologies telles que l’automatisation des entrepôts et la robotique pour rationaliser leurs opérations et réduire les coûts.

-Innovation :

La digitalisation a ouvert la voie à de nouvelles formes d’innovation, telles que la réalité augmentée et la réalité virtuelle. Les détaillants peuvent utiliser ces technologies pour offrir des expériences d’achat plus immersives et interactives à leurs clients.

 Cependant, la concurrence est devenue plus féroce, car les détaillants doivent rivaliser avec des acteurs internationaux tels qu’Amazon et Ali Express.

Malgré cette concurrence acharnée à l’international, les ventes en ligne au Maroc ont augmenté ces dernières années et continuent de croître. Les entreprises qui ont adopté le e-commerce ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de manière significative

2. L’Agro-Alimentaire

L’agroalimentaire est un secteur en constante évolution, qui est de plus en plus impacté par la digitalisation. La digitalisation de l’agroalimentaire consiste à l’utilisation de technologies numériques pour optimiser les processus de production, la gestion des stocks, la logistique, la traçabilité des produits, la distribution et la vente.

Voici quelques exemples concrets qui démontrent les avantages de la digitalisation du secteur.

  • Optimisation de la production : Grâce à l’utilisation de capteurs IoT (Internet des Objets), les agriculteurs peuvent surveiller de près leurs cultures et leurs animaux pour améliorer leur productivité et leur rentabilité
  • Traçabilité des produits : Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la provenance et de la qualité des aliments qu’ils achètent. Les entreprises agroalimentaires peuvent répondre à ces préoccupations en utilisant la blockchain pour tracer les produits depuis leur lieu de production jusqu’à leur point de vente.
  • Vente en ligne : Les plateformes de vente en ligne ont bouleversé le secteur de la distribution alimentaire en offrant aux consommateurs une grande variété de produits et en leur permettant de commander des aliments en ligne et de se les faire livrer chez eux.
  • Gestion des stocks : Les technologies de l’Internet des Objets et de l’analyse des données permettent aux entreprises de suivre leur inventaire en temps réel et d’optimiser leur gestion des stocks pour réduire les pertes et maximiser les profits.

En somme, la digitalisation de l’agroalimentaire offre de nombreux avantages, notamment en améliorant l’efficacité de la production, en garantissant la qualité des produits et en offrant des services de vente en ligne plus pratiques pour les consommateurs. Cependant, il est important de s’assurer que ces technologies sont utilisées de manière responsable et durable pour garantir la sécurité alimentaire et la durabilité de la production alimentaire.

3. Les Banques

 La digitalisation des banques est un processus de transformation numérique dans lequel les banques cherchent à moderniser leurs activités en utilisant des technologies numériques pour améliorer l’efficacité de leurs processus, offrir des services plus rapides et plus pratiques à leurs clients et rester compétitives sur un marché en constante évolution.

Les banques utilisent de plus en plus de technologies numériques pour offrir des services bancaires en ligne tels que la consultation de comptes, les virements et les paiements, ainsi que des services mobiles pour permettre aux clients de gérer leurs finances à partir de leur smartphone ou tablette. Les banques peuvent également utiliser des technologies telles que l’analyse de données et l’apprentissage automatique pour améliorer leur compréhension des clients et personnaliser les offres de services.

La digitalisation des banques présente des avantages pour les clients, tels qu’une plus grande commodité et une meilleure accessibilité aux services bancaires, ainsi que pour les banques, qui peuvent réduire leurs coûts et améliorer leur efficacité. Cependant, cela peut également présenter des risques, notamment en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée des clients.

En somme, la digitalisation des banques est un processus inévitable dans un monde de plus en plus numérique et connecté, mais il est important que les banques prennent des mesures pour garantir la sécurité et la confidentialité des données de leurs clients tout en offrant des services innovants et pratiques.

4. Les Assurances

Le marché de l’assurance au Maroc est en pleine croissance et est considéré comme l’un des plus dynamiques de la région d’Afrique du Nord. Voici quelques éléments clés sur le marché de l’assurance au Maroc :

  • Types d’assurance : Les principales catégories d’assurances disponibles au Maroc incluent l’assurance automobile, l’assurance santé, l’assurance vie, l’assurance multirisque habitation et l’assurance responsabilité civile.
  • Réglementation : Le marché de l’assurance au Maroc est réglementé par l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), qui est responsable de superviser et de réglementer les activités des compagnies d’assurance.
  • Compagnies d’assurance : Le marché de l’assurance au Maroc est dominé par quelques grandes compagnies d’assurance, dont les plus importantes sont la Société Centrale de Réassurance (SCR), la RMA Watanya, la SAHAM Assurance, la Wafa Assurance et la CNIA Saada.
  • Taux de pénétration : Le taux de pénétration de l’assurance au Maroc est relativement faible par rapport à d’autres marchés émergents, avec un ratio de primes d’assurance au PIB d’environ 3%.

Cependant, le marché de l’assurance au Maroc a connu une croissance soutenue ces dernières années.

  • Développement technologique : Les compagnies d’assurance au Maroc ont commencé à adopter des technologies numériques pour améliorer leur efficacité opérationnelle et offrir de nouveaux services aux clients.                                               

Cela comprend la vente en ligne d’assurances, l’utilisation de chabots pour répondre aux questions des clients, et l’intégration de la technologie blockchain pour améliorer la sécurité des transactions.

Les assureurs utilisent de plus en plus de technologies numériques pour offrir des services en ligne tels que la souscription, la gestion de contrats et la déclaration de sinistres, ainsi que des services mobiles pour permettre aux clients de gérer leurs polices d’assurance à partir de leur smartphone ou tablette.

 Les assureurs peuvent également utiliser des technologies telles que l’analyse de données et l’apprentissage automatique pour améliorer leur compréhension des risques et personnaliser les offres de services.

C’est un secteur qui est en constante évolution depuis plusieurs années. En 2020, le chiffre d’affaires total des compagnies d’assurance au Maroc a atteint près de 38 milliards de dirhams (environ 4,2 milliards de dollars).

5. L’Immobilier

La digitalisation de l’immobilier fait référence à l’utilisation croissante de la technologie dans le secteur de l’immobilier.

 Cela inclut l’utilisation de plateformes en ligne pour la recherche et la vente de biens immobiliers 2 plateformes géantes dans ce domaine Mubuwab et Avito ainsi certains logiciels sont utilisés pour la gestion immobilière, la réalité virtuelle pour les visites immobilières et bien d’autres applications.

La digitalisation de l’immobilier offre de nombreux avantages pour les agents immobiliers, les investisseurs et les acheteurs potentiels. Elle permet une recherche plus rapide et plus efficace de biens immobiliers, facilite la gestion de propriétés à distance, et offre une expérience plus immersive pour les visites immobilières.

Cependant, la digitalisation de l’immobilier peut également poser des défis. Elle peut rendre le marché de l’immobilier plus compétitif avec de faibles marges bénéficiaires augmenter la quantité d’informations à gérer pour les professionnels de l’immobilier, et nécessiter des investissements financiers dans de nouvelles technologies.

Dans l’ensemble, la digitalisation de l’immobilier est une tendance importante qui continuera à façonner le secteur de l’immobilier à l’avenir.

6. Le Tourisme 

La digitalisation du secteur du tourisme a connu une croissance rapide ces dernières années, avec l’émergence de nouvelles technologies telles que les smartphones, les applications mobiles, les plateformes de réservation en ligne, les réseaux sociaux et les technologies de réalité virtuelle.

Ces outils ont permis aux entreprises du secteur du tourisme de mieux répondre aux besoins des voyageurs et de leur offrir des expériences plus personnalisées.

Les voyageurs peuvent désormais facilement rechercher et réserver des vols, des chambres d’hôtel, des locations de voitures et des activités touristiques en ligne. Les plateformes de réservation en ligne telles que Booking.com, Airbnb et Expedia ont révolutionné l’industrie du tourisme en permettant aux voyageurs de réserver leurs séjours en quelques clics, à partir de leur ordinateur ou de leur téléphone portable.

Les réseaux sociaux ont également joué un rôle important dans la digitalisation du secteur du tourisme. Les entreprises touristiques peuvent désormais utiliser des plateformes telles que Facebook, Instagram et Twitter pour promouvoir leurs offres auprès d’un public plus large et pour interagir avec les clients existants et potentiels.

La réalité virtuelle est une autre technologie qui commence à être utilisée dans le secteur du tourisme. Les voyageurs peuvent utiliser des casques VR pour explorer virtuellement des destinations touristiques avant de prendre une décision de réservation.

Enfin, la digitalisation du secteur du tourisme offre de nouvelles opportunités pour les entreprises du secteur. Les données collectées à partir des réservations en ligne, des interactions sur les réseaux sociaux et d’autres sources peuvent aider les entreprises à mieux comprendre les besoins des clients et à leur offrir des expériences plus personnalisées et adaptées à leurs préférences.

7. L’Industrie Automobile

La digitalisation de l’industrie automobile est un processus qui a commencé il y a plusieurs années et qui continue d’évoluer rapidement. Cette transformation numérique a des impacts sur l’ensemble de l’industrie, de la conception des véhicules à leur production, leur vente et leur utilisation.

L’une des tendances les plus importantes dans l’industrie automobile est l’introduction de voitures électriques et hybrides, qui sont alimentées par des batteries rechargeables plutôt que par des moteurs à combustion interne. Les véhicules électriques offrent de nombreux avantages par rapport aux voitures à essence, notamment une réduction de la pollution de l’air et une meilleure efficacité énergétique.

La digitalisation de l’industrie automobile se reflète également dans la conception et la fabrication des véhicules. Les constructeurs automobiles utilisent de plus en plus de technologies de modélisation 3D pour concevoir les voitures et les composants, ce qui leur permet de réduire les coûts et le temps de développement.

Les robots et l’automatisation sont également de plus en plus utilisés dans les usines pour la production des véhicules, ce qui améliore l’efficacité et la qualité des processus de production.

La connectivité des véhicules est un autre aspect clé de la digitalisation de l’industrie automobile. Les voitures modernes sont équipées de technologies de communication sans fil qui leur permettent de se connecter à Internet et à d’autres appareils.

Les conducteurs peuvent ainsi bénéficier de services tels que la navigation GPS en temps réel, la lecture de musique en streaming et la sécurité avancée grâce à des fonctionnalités comme la détection des collisions et l’assistance au stationnement.

Enfin, la digitalisation de l’industrie automobile a également un impact sur la manière dont les véhicules sont vendus et utilisés. Les concessionnaires automobiles utilisent des technologies de vente en ligne pour permettre aux clients de configurer et d’acheter des voitures en ligne. Les services de covoiturage et de mobilité partagée ont également émergé, permettant aux utilisateurs de louer des véhicules pour de courtes périodes ou de partager leur propre voiture avec d’autres utilisateurs.

8. L’Enseignement

 La digitalisation de l’enseignement est un processus qui a commencé il y a plusieurs années et qui prend de plus en plus d’ampleur. Cette transformation numérique a un impact sur tous les aspects de l’enseignement, de la conception des programmes à l’évaluation des élèves.

L’une des tendances les plus importantes dans l’enseignement est l’introduction de la technologie dans les salles de classe. Les enseignants utilisent de plus en plus d’outils numériques pour enrichir l’apprentissage des élèves, comme des vidéos, des podcasts, des jeux éducatifs, des simulations, des visioconférences et des plateformes d’apprentissage en ligne.

La digitalisation de l’enseignement permet également de personnaliser l’apprentissage pour les élèves en fonction de leurs besoins individuels. Les systèmes d’apprentissage adaptatif utilisent des données pour ajuster les contenus d’apprentissage en fonction des performances des élèves, ce qui leur permet d’avancer à leur propre rythme.

La digitalisation de l’enseignement peut également améliorer la collaboration et la communication entre les enseignants et les élèves.

Les plateformes en ligne permettent aux enseignants de partager des informations avec les élèves, de leur fournir des commentaires sur leur travail et de communiquer avec eux en temps réel. Les élèves peuvent également collaborer avec leurs pairs sur des projets à distance.

Enfin, la digitalisation de l’enseignement offre de nouvelles opportunités pour l’apprentissage à distance. Les cours en ligne et les MOOC (Massive Open Online Courses) permettent aux étudiants de suivre des cours de n’importe où dans le monde, à leur propre rythme.

 Les universités et les établissements d’enseignement supérieur peuvent également proposer des programmes de formation en ligne, ce qui permet aux étudiants de travailler tout en poursuivant leurs études.

 9. L’Industrie du Cuir et du Textile

La digitalisation du secteur cuir et textile est un sujet important qui suscite de plus en plus d’intérêt de la part des entreprises et des consommateurs.

Elle implique l’utilisation de technologies numériques telles que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la réalité augmentée, la blockchain, etc. pour améliorer les processus de production, de conception, de vente et de distribution des produits.

Dans le secteur cuir et textile, la digitalisation peut offrir de nombreux avantages. Par exemple, les entreprises peuvent utiliser des outils de conception assistée par ordinateur (CAO) pour créer des modèles plus rapidement et plus efficacement.

Les technologies de numérisation 3D peuvent être utilisées pour créer des prototypes virtuels, ce qui permet d’économiser du temps et de l’argent sur la fabrication de prototypes physiques. Les fabricants peuvent également utiliser des capteurs et des dispositifs IoT pour suivre les mouvements de la matière première, améliorant ainsi l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement.

Les technologies de réalité augmentée peuvent également être utilisées pour offrir des expériences d’achat en ligne plus immersives. Les clients peuvent essayer virtuellement des vêtements et des chaussures en utilisant leur smartphone ou leur ordinateur, ce qui peut augmenter les ventes et réduire les retours.

De même, les technologies blockchain peuvent être utilisées pour créer des registres immuables pour la traçabilité des produits, assurant ainsi la transparence et la responsabilité dans la chaîne d’approvisionnement.

En conclusion, la digitalisation du secteur cuir et textile est une tendance incontournable qui peut aider les entreprises à rester compétitives dans un marché en constante évolution. Les entreprises qui embrassent cette transformation peuvent bénéficier d’une amélioration de leur efficacité, de leur productivité, de leur rentabilité et de leur satisfaction client.

10. L’Artisanat

La digitalisation de l’artisanat est un processus qui implique l’utilisation de technologies numériques pour améliorer les processus de production, de vente, de marketing et de gestion dans le secteur de l’artisanat.

Les technologies numériques telles que l’Internet des objets, la réalité augmentée, la robotique, la numérisation 3D et l’impression 3D peuvent aider les artisans à produire des pièces plus rapidement, plus précisément et plus efficacement.

Les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) peuvent être utilisés pour créer des dessins précis et complexes, qui peuvent être ensuite imprimés en 3D ou envoyés à des machines de découpe pour être produites.                                 La numérisation 3D peut également être utilisée pour numériser des objets existants et les reproduire à l’aide de l’impression 3D.

Les artisans peuvent également utiliser les réseaux sociaux et les plateformes de vente en ligne pour commercialiser leurs produits et atteindre un public plus large. 

 Les sites web, les blogs et les newsletters peuvent être utilisés pour promouvoir l’artisanat et partager des histoires personnelles qui donnent une dimension humaine à l’artisanat.

Les outils de gestion de la relation client (CRM) peuvent également être utilisés pour suivre les demandes de clients, répondre à leurs questions et assurer leur satisfaction.

Les artisans peuvent utiliser ces outils pour collecter des données sur les préférences de leurs clients et personnaliser leurs offres en conséquence.

En conclusion, la digitalisation de l’artisanat peut aider les artisans à améliorer leur production, leur marketing et leur gestion, tout en atteignant un public plus large. 

 Les artisans qui embrassent ces technologies peuvent augmenter leur efficacité, leur rentabilité et leur satisfaction client, tout en préservant leur savoir-faire et leur tradition artisanale.

Conclusion :

Le Maroc est un pays qui connait une forte croissance économique depuis plusieurs années. Cette croissance a été favorisée par l’adoption du digital et du e-commerce qui ont permis aux entreprises de toucher un public plus large

L’avenir du Commerce Electronique ou « E-Commerce, appelé également E-Business »

Le commerce électronique (e-commerce) est en croissance rapide au Maroc.                          Selon une étude de l’Association marocaine du commerce et de l’industrie (AMCI), le secteur de l’e-commerce a enregistré une croissance de plus de 40% en 2020 par rapport à l’année précédente. Cette croissance s’explique en partie par l’augmentation de l’utilisation des technologies numériques, la démocratisation des smartphones et la facilité d’accès à Internet.

Cependant, le commerce électronique au Maroc est encore relativement nouveau et doit faire face à plusieurs défis, notamment en matière de logistique, de paiement électronique et de confiance des consommateurs.

 De nombreuses entreprises marocaines ont encore besoin de se développer pour répondre aux exigences de la vente en ligne, comme l’optimisation de la qualité des services, l’offre d’une variété de produits et la diversification des moyens de paiement.

Malgré ces défis, il existe un grand potentiel de croissance pour le commerce électronique au Maroc. Le gouvernement marocain a mis en place des programmes pour encourager les entreprises à se développer dans le secteur et des plateformes de commerce électronique locales, telles que Jumia, Avito, Hmizate et Vendo, ont commencé à s’imposer sur le marché.

 La pandémie de Covid-19 a également accéléré la transition vers le commerce en ligne, car de plus en plus de consommateurs préfèrent éviter les magasins physiques.

En conclusion, le commerce électronique a un avenir prometteur au Maroc, mais il reste encore des défis à surmonter. Les entreprises qui souhaitent réussir dans ce domaine doivent continuer à s’adapter aux changements technologiques et aux comportements des consommateurs, tout en offrant des services de qualité pour gagner la confiance des clients et assurer leur satisfaction.

Recommandations :

Pour approfondir les connaissances de nos enseignants-chercheurs et nos étudiants, deux ouvrages de références à étudier   :

  1. La Transformation Digitale : Saisir les Opportunités du numérique pour l’entreprise de Pascal DELORME et Jilani DJELLALIL Dunod (324 DH)
  2. La Boite à Outils du E-Commerce de Christian DELABRE  : 55 Outils de Dunod (250 DH)

La Transformation digitale à l’ère du numérique «La Révolution 4.0»

La Carrière Professionnelle à l’épreuve de la Transformation 4.0 La révolution numérique a profondément changé le paysage économique et social créant ainsi des défis et des opportunités uniques pour les entreprises et les individus. La transformation 4.0, également connue sous le nom de quatrième révolution industrielle est caractérisée par l’essor de la technologie numérique, l’automatisation des processus, l’intelligence artificielle et la connectivité des objets. Les entreprises qui s’adaptent à la transformation 4.0 peuvent profiter d’un certain nombre d’opportunités, telles que l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, la création de nouveaux modèles d’affaires, l’augmentation de la productivité et la fourniture de services personnalisés et innovants. Cependant, la transformation numérique pose également des défis importants, notamment la concurrence accrue, la sécurité des données et la formation du capital humain. Les entreprises doivent être prêtes à s’adapter aux changements en cours et à explorer de nou- velles opportunités, tout en gérant les risques associés à la transformation 4.0. Les individus doivent également développer des compétences numériques pour rester pertinents sur le marché du travail et tirer parti des opportunités offertes par la révolution numérique. Dans l’ensemble, la révolution numérique présente des défis et des opportunités pour les entreprises et les individus, nécessitant une adap- tation constante et une évolution pour rester com- pétitifs dans un monde en constante évolution. C’est dans cette perspective que le Centre Inter- national de l’Entreprise a élaboré ce dossier afin de fournir aux interessés, un aperçu des tendances actuelles de la transformation numé- rique et de la manière dont elle va influencer les entreprises et la société dans son ensemble. Grégoire Evéquoz est psychologue du travail et consultant formateur indépendant. Il a été pendant près de quinze ans directeur général d’un service public d’orientation et de formation professionnelle. Auteur d’ouvrages, d’articles, de chroniques, il est un expert reconnu en Suisse et à l’étranger sur les questions de formation, d’orientation professionnelle, de gestion de carrière. Il est également président de la fondation Focustech, qui a pour mission de promouvoir la formation et la recherche dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. En plus, il est président d’honneur du réseau Cités des métiers, un réseau international de centres d’information et d’orientation professionnelle qui vise à aider les personnes à mieux comprendre le monde du travail et à développer leurs compétences professionnelles. Evéquoz. G. ( 2019), La carrière professionnelle 4.0 Tendances et opportunités. Genève. Slatkine Editions. 156 pages Ce chapitre 1 intitulé « Emplois, Métiers, Formation : vers la disparition des repères traditionnels » traite les grands changements opérés au niveau des repères qui sont à la base du modèle de l’orientation professionnelle et de la gestion du parcours professionnel. Ces repères se rapportant notamment à la visibilité des médias, la stabilité des carrières, la durabilité des compétences, la prépondérance des diplômes n’existent quasiment plus. Les individus ne pourront plus s’insérer dans le monde du travail, s’y maintenir avec les mêmes modalités qu’aujourd’hui. Face à ce contexte, la disparition des repères traditionnels aura pour conséquence : d’obliger à repenser profondément le système de formation d’influencer le déroulement des parcours professionnels, des carrières ainsi que les critères de choix de sa première formation de peser sur l’organisation des entreprises et sur la façon de rétribuer le travail. La connaissance de ces enjeux est primordiale pour en percevoir les conséquences. Le présent chapitre s’articule autour de 7 points : 1.Les compétences deviennent de plus en plus obsolètes Compte tenu de nouvelles technologies et du niveau de leur progression, la grande partie des connaissances acquises en formation ou en emploi ne seront plus adaptées à la pratique des métiers et aux mutations de travail. Avec cette obsolescence des compétences, c’est le fondement même de la conception de la formation qui se trouve mis en jeu. L’obsolescence des compétences est surtout présente chez les séniors : En fin de compte, le risque d’une obsolescence des                    compétences touche aussi bien ceux qui sont en début de carrière que ceux qui sont à la fin. L’obsolescence des compétences ne concerne que les métiers de l’informatique contrairement à une idée souvent répondue, il est erroné de penser que seule l’informatique est touchée face à la rapidité des évolutions technologiques. Le digital et le numérique concernent tous les secteurs. L’obsolescence des compétences ne concerne pas seule- ment les évolutions technologiques mais elle peut être consécutive à des changements de mode et d’habitude. L’obsolescence des compétences touche essentiellement les personnes faiblement qualifiées Il est tout à fait normal de conclure que les personnes les plus faiblement qualifiées se trouvent plus exposées à l’obsolescence des compétences. Il est de même pour les personnes hautement qualifiées. eu égard de ces conclusions, tous les professionnels doivent réactualiser en permanence leurs compétences. 2.Les diplômes sont indispensables mais plus suffisants L’obtention d’un diplôme est une étape indispensable à toute insertion. Elle permettra de marquer au début de la vie professionnelle l’identité de la personne. Toutefois, le diplôme ne peut plus constituer un repère sans faille. Emplois, métiers, formation : Vers la disparition des repères traditionnels ►Un nombre toujours plus grand de diplômés Le niveau croissant de la population se traduit notamment par l’importance de la concurrence et par un nombre croissant de diplômés. De point de vue des employeurs, le diplôme n’arrive plus en tête des critères pris en compte pour la sélection des candidats. A présent, le choix des candidats est basé sur 3 paramètres classés par ordre d’importance : Expérience professionnelle Qualités personnelles et professionnelles, connues sous la terminologie de compétences transversales, compétences clés ou Soft Skills Qualité du Diplôme ►Besoin de nouvelles compétences Les compétences techniques liées au cycle de formation ne sont plus suffisantes. La recherche d’un travail ou le maintien en emploi requièrent d’autres compétences  douces appelées «Soft Skills». Ces compétences ne peuvent pas s’acquérir à l’école. Elles découlent de l’environnement du diplômé, de ses capacités d’adaptation au change- ment et de son savoir faire. ►L’exercice de plusieurs métiers en même temps Dans le cadre de son activité professionnelle, une personne est amenée à changer de métier

Etude du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire à l’échelon National et Régional : Cas Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par : Les enseignants-Chercheurs Du Campus de Casablanca   Elle regroupe un ensemble d’activités économiques et sociales qui visent à répondre aux besoins des populations marginalisées ou défavorisées. Elle comprend des coopératives, des associations, des mutuelles, des fondations et des entreprises sociales, qui opèrent dans des secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, la finance solidaire, l’environnement, l’éducation, la santé, etc.  Le développement de l’économie sociale et solidaire est considéré comme un levier pour la création d’emplois, la réduction de la pauvreté, la promotion de l’entrepreneuriat social et la consolidation de la citoyenneté active. Le Gouvernement marocain a mis en place des politiques publiques visant à encourager et soutenir ce secteur, notamment à travers la création de fonds dédiés, la facilitation de l’accès au financement et à l’accompagnement, et la promotion de l’innovation sociale. Les objectifs de l’économie sociale et solidaire au Maroc sont multiples : – Réduire la pauvreté et l’exclusion sociale – Promouvoir l’emploi et l’auto-emploi – Encourager la création et le développement d’entreprises sociales et       Solidaires – Favoriser l’innovation sociale et le développement de solutions alternatives – Renforcer la participation citoyenne et la démocratie économique – Protéger l’environnement et promouvoir le développement durable – Promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale – Favoriser l’accès aux services de base (santé, éducation, logement, etc.) – Encourager la coopération et la solidarité entre les acteurs locaux. L’économie sociale et solidaire (ESS) au Maroc regroupe différents segments d’activités économiques qui partagent des valeurs communes d’utilité sociale et de solidarité. On peut identifier les segments ci-après : a. Les Coopératives : Les coopératives sont des entreprises autonomes et indépendantes, détenues et gérées démocratiquement par leurs membres, qui cherchent à répondre à leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs. Les coopératives peuvent opérer dans différents secteurs (agriculture, pêche, artisanat, etc.) et ont pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat collectif et la solidarité. b. Les Associations et Fondations  Les associations sont des organisations à but non lucratif qui cherchent à répondre à des enjeux sociaux et environnementaux en mobilisant des ressources humaines et financières pour des actions d’intérêt général. Les associations peuvent intervenir dans différents domaines (santé, éducation, culture, environnement, etc.) et ont souvent une dimension de proximité et d’ancrage territorial. Les associations et les fondations jouent un rôle important dans le développement socio-économique du Maroc.  Elles peuvent agir comme catalyseur de changement en sensibilisant la population à diverses causes et en apportant des solutions concrètes à des problèmes sociaux et économiques.  Les associations peuvent également travailler en collaboration avec les gouvernements et les entreprises pour mener des projets de développement, tandis que les fondations peuvent investir dans des projets et des initiatives qui ont un impact positif sur la société.  Les associations et les fondations peuvent également soutenir les groupes vulnérables, telles que les femmes et les enfants, en leur fournissant un soutien financier et en travaillant à améliorer leurs conditions de vie. c. Les Mutuelles d’Assurance et de Prévoyance Les mutuelles sont des organisations à but non lucratif qui proposent des services de protection sociale et d’assurance à leurs membres.  Les mutuelles peuvent intervenir dans différents domaines (santé, prévoyance, retraite, etc.) et cherchent à promouvoir la solidarité et la prévention des risques. A noter que ces différents segments de l’ESS peuvent interagir entre eux et avec d’autres acteurs économiques pour promouvoir des modèles économiques plus responsables et solidaires, et répondre à des enjeux sociaux et environnementaux Selon une étude de 2019, l’économie sociale et solidaire représente environ 9,5% du PIB marocain. Le secteur emploie environ 1,2 million de personnes au Maroc et le nombre d’entreprises sociales et solidaires au Maroc est estimé à plus 20.000 unités  Le gouvernement marocain a lancé en 2019 le « Fonds de développement de l’économie sociale et solidaire », doté d’un budget de 1 milliard de dirhams pour soutenir le développement du secteur. Selon les dernières statistiques communiquées par le Ministère de Tourisme, de l’Artisanat et de l’ESS en 2022 Le Maroc compte aujourd’hui quelque 30.000 associations, dont les fondations, et plus de 41.000 coopératives avec 646.900 adhérents selon l’office de développent de la coopération et un capital de 7 milliards de dirhams. Le secteur est constitué de 63 mutuelles avec 4 millions de bénéficiaires avec 5 milliards de dirhams de cotisations et un potentiel « très important » de microentreprises et d’autoentrepreneurs. III. Mesures prises par les Pouvoirs Publics pour promouvoir l’ESS au Maroc Le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures pour améliorer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc. Les principales mesures incluent : Ces mesures visent à renforcer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc et à favoriser son développement durable. L’INDH en tant que moteur de croissance de ‘ESS au Maroc L’initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancé en 2005 se veut un projet sociétal qui vise à instaurer une dynamique permanente au service du développement humain.  Les objectifs fixés sur le court et moyen terme étaient de réduire la pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et l’exclusion sociale et sur le long terme d’instaurer une dynamique pérenne en faveur du développement humain et du bien-être de la population et d’améliorer l’indice de développement humain (IDH) au Maroc. La nouvelle approche adoptée dans le cadre de cette stratégie a permis une redynamisation et la création des structures coopératives agricoles entrepreneuriales capables de répondre à un objectif de taille : celui d’organiser les 750.000 agriculteurs en coopératives agricoles, Unions de coopératives agricoles et Groupement d’intérêt économique (GIE) à l’horizon de 2020 ce qui a permis aux petits agriculteurs de faire face à plusieurs contraintes et problèmes, en l’occurrence, la commercialisation et l’accès au financement et de se structurer dans des coopératives porteuses de projets agricoles entrepreneuriaux. Une stratégie basée sur plusieurs axes Pour atteindre ces objectifs, la stratégie du plan Maroc vert a été mise en place pour booster le secteur qui est considéré comme une solution de développement durable. Ainsi, la vision portée par cette nouvelle stratégie prévoit à faire du secteur de l’ESS au Maroc un moteur de

Etude du Secteur de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Région de Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par : Les Enseignants-Chercheurs Du Campus de Casablanca Le plan de cette étude se présente comme suit : Introduction Générale : Introduction générale Cette étude sectorielle dresse un état des lieux du secteur de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire au Maroc, en s’intéressant particulièrement de la Région de Casablanca-Settat. Elle vise également à jeter la lumière sur ce secteur clé qui a fait l’objet de plusieurs relances                                  par les Pouvoirs Publics pour assurer son développement en tant que secteur clé qui participe à la croissance du pays.  A titre de rappel ; les Plans et Programmes mis en place pour développer le secteur : 1. Plan Maroc Vert (2008 – 2020) Ce Plan a été lancé pour réaliser trois objectifs qui sont :             2. Plan d’accélération industrielle (2014- 2020) :  Ce Plan vise à dynamiser le secteur industriel marocain et d’exploiter pleinement son potentiel de croissance économique en créant 500.000 nouveaux emplois, objectif atteint, voire dépassé, dans tous les secteurs ciblés       3. Contrat Programme (2017- 2022) : Le Contrat Programme a été mis en place pour développer le secteur de l’agroalimentaire en particulier sept chaînes de valeur qui sont considérées comme prioritaires ont été retenues : les agrumes et les fruits et légumes, l’huile d’olive, les produits laitiers, la viande, les pâtisseries et la production de chocolat, les pâtes ainsi que le couscous.        4. Programme Génération Green 2020- 2030) : Programme mis en place pour réaliser une nouvelle stratégie qui s’appuiera sur les réalisations du Plan Maroc Vert afin de consolider davantage la croissance et les avancées sociales dans le secteur. Elle se concentre en particulier sur le développement du capital humain, sur l’augmentation des revenus des agriculteurs grâce à l’investissement.  La stratégie vise également à rendre le secteur plus attrayant pour les jeunes. I. Le Secteur de l’Industrie Agroalimentaire sur le plan national  L’industrie agroalimentaire (en abrégé IAA) est l’ensemble des activités industrielles qui transforment des matières premières issues de l’agriculture, de l’élevage ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à la consommation humaine.  L’un des principaux objectifs de tout gouvernement est d’assurer la sécurité alimentaire et pour ce faire, des stratégies et des programmes pour développer ce secteur clé sont régulièrement lancés par les Pouvoirs Publiques en concertation avec les associations et les organisations nationales et internationales.     2. Branches du Secteur de l’Industrie Agroalimentaire (IAA) Cette industrie qui est diversifiée englobe plusieurs branches énumérées comme suit :         3. Agrégats globaux : Des indicateurs révélateurs Le Maroc est un important producteur et exportateur de fruits et légumes, notamment de tomates, de pommes de terre, d’agrumes et de fraises.  Le pays est également un producteur de céréales de grande envergure, comme le blé et le maïs. Avec ses différentes productions, le secteur de l’agroalimentaire contribue pour assurer la sécurité alimentaire et la création d’emplois. Le secteur agroalimentaire regroupe quelque 2.100 entreprises, qui emploient 153.000 personnes, soit 25% des emplois industriels et 26% des investissements industriels du Royaume. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de 123 milliards de DH, représentant 4% du PIB et 30% du PIB industriel. La Valeur ajoutée générée par le secteur est de l’ordre de 35 Milliards de Dirhams dont environ 17 Milliards de Dirhams d’Exportations.  L’activité connaît depuis dix ans une croissance moyenne de l’ordre de 6%.  Cet essor s’explique par une rapide évolution du mode de consommation des Marocains, notamment en milieu urbain, et aussi par une demande à l’international sans cesse croissante. Les différents programmes mis donc en place par les Pouvoirs Publics ont finalement donné leurs fruits. II. Le secteur de l’Industrie Agroalimentaire sur le plan régional  Avec les sièges des différentes Banques & Assurances, les Grandes et Moyennes Surfaces, les Grossistes et l’implantation des Industries lourdes et de transformation, des Centres Technologiques des espaces réservés à l’Offshoring et surtout l’existence d’un port et d’un aéroport international, la ville de Casablanca avec ses infrastructures est devenue la métropole incontestable du Maroc. La Région de Casablanca-Settat reste donc le poumon économique et financier du Maroc. Malheureusement la région est peu connue dans le pays en termes de production agricole et agro-industrielle. Alors que le secteur agroalimentaire est un secteur clé dans la région de Casablanca-Settat.  Il est considérée comme l’un des principaux pôles de production agricole du pays, avec des cultures telles que les céréales, les fruits et légumes, les oliviers, les palmiers dattiers, les arbres fruitiers et la production de lait et de viande. Il existe de nombreux acteurs industriels dans la région de Casablanca-Settat, notamment dans les domaines de la transformation des produits agricoles, de la conserverie et de la boulangerie. Il y a également un nombre croissant d’entreprises qui se concentrent sur la production biologique et durable, pour répondre à la demande croissante des consommateurs pour des produits sains et respectueux de l’environnement. En général, la région de Casablanca-Settat est un lieu de choix pour les investissements dans le secteur agroalimentaire, en raison de sa proximité avec les principaux ports et aéroports du pays, ainsi que de sa main-d’œuvre qualifiée et de sa forte demande de produits alimentaires de qualité. Il est également important de noter que le gouvernement marocain a également lancé des initiatives afin d’améliorer les infrastructures, la technologie et la recherche dans la région pour soutenir son développement économique. . 2. Contribution de la Région dans la Filière de l’Industrie Agroalimentaire du Pays. Le Ministère de l’Industrie a jeté la lumière sur le poids de l’axe El Jadida- Casablanca-Settat dans la contribution au développement industriel du pays en considérant cette filière agro-industrielle aujourd’hui comme un des principaux leviers dans la nouvelle stratégie de relance. Par ailleurs, les chiffres ci-après de la Direction régionale de l’agriculture sont édifiants et montrent le rôle que joue la Région de Casablanca-Settat en tant que levier et locomotive du pays. A ce titre, la Région assure la production au niveau national de : Quant à la transformation agricole, la région en est tout simplement le leader national. Elle concentre 823 unités industrielles, 102 associations professionnelles et plus de 1.100 coopératives. Cette grande filière économique de la région qui a résiste au Covid-19