
Etude du secteur de l’immobilier – Région de Casablanca-Settat 2023
Etude réalisée par : Les Enseignants –Chercheurs du Campus de Casablanca Introduction générale Cette étude sectorielle dresse un état des lieux du secteur de l’immobilier au Maroc, particulièrement dans la Région de Casablanca-Settat .Elle se base sur de multiples sources d’informations nationales ainsi que sur des entretiens réalisés avec les dirigeants et professionnels des Sociétés immobilières qui opèrent dans ce secteur. La présente étude vise également à jeter la lumière sur la promotion immobilière au Maroc, un secteur en plein croissance, malgré une conjoncture morose et un environnement peu incitatif aussi bien pour les promoteurs que pour les acquéreurs. Notre étude qui traite la problématique de la promotion immobilière dans la Région de Casablanca-Settat portera sur 3 segments d’habitation à savoir : le Haut Standing, le Moyen Standing et les habitats sociaux-économiques. Elle a pour objectif de déterminer les facteurs de réussite des entreprises leaders dans les 3 segments précités dans la Région de Casablanca-Settat. Le plan de cette étude se présente comme suit : Introduction générale I – Présentation du secteur au niveau national Conclusion générale Bibliographie Il s’agit d’un secteur clé, qui participe activement au développement urbanistique du Maroc et qui mérite d’être étudié pour améliorer les conditions pour une restructuration et un développement harmonieux de l’architecture urbanistique dans notre pays. La promotion immobilière au Maroc continue sa professionnalisation et sa diversification. C’est un secteur qui participe activement à la croissance économique par la création d’emploi et la génération d’une forte valeur ajoutée. Au Maroc, le secteur de la promotion immobilière connaît une phase ascendante malgré le déficit enregistré estimé à 1, 2 million d’habitations au niveau du logement social. La plupart des entreprises qui opèrent dans la promotion immobilière sont des sociétés privées marocaines mais avec la libéralisation du secteur, nous assistons à l’arrivée d’importants groupes étrangers (Boeing, Asma Invest etc.). En général, les entreprises opérantes sont de création récente et d’une taille modeste avec cette caractéristique que le secteur reste dominé par de puissants groupes nationaux (Compagnie Générale Immobilière, Al Omrane, Addoha, Alliance …) et étrangers qui bénéficient d’une longue expérience dans le domaine de l’immobilier. Grâce à la production des grandes entreprises immobilières marocaines et étrangères ainsi que des petites et moyennes entreprises immobilières, le secteur a contribué à hauteur de 7% du PIB du pays en 2021. Par ailleurs, le développement et la restructuration des grandes entreprises publiques a permis de créer dans le secteur une meilleure compétitivité et une émulation entre les différents opérateurs. En dépit de l’engagement de l’Etat pour promouvoir le secteur, ce dernier fait face aujourd’hui à plusieurs obstacles qui freinent son développement, à savoir la multitude de taxes et impôts, des promoteurs non structurés et non rationnels, la pratique du noir, la lourdeur des procédures administratives et la gestion inefficace du foncier. Au Maroc, nous pouvons conclure que le secteur demeure anarchique et peu développé. Les différents acteurs sont appelés à s’inspirer des expériences des pays à niveau de développement semblable, ces derniers ont pu, grâce aux incitations fiscales, à la restructuration du secteur et au changement de stratégies et de visions, bénéficier des opportunités offertes par leur marché. Au Maroc, pour promouvoir le secteur, un nouveau code de l’urbanisme sera mis en vigueur prochainement par le ministère de tutelle, ce qui permettra de mieux gérer ces contraintes et de tirer profit des perspectives qu’offre la promotion immobilière dans notre pays. Au niveau financier, le secteur demeure très capitalistique et requiert des investissements importants. Les entreprises qui opèrent dans la promotion immobilière ont recours soit à la sous-traitance de leurs activités de bâtiment soit à la réalisation de leurs constructions par leurs propres moyens. En raison du cycle d’exploitation qui est en général long, les entreprises du secteur ont plus recours aux dettes structurelles qu’aux dettes opérationnelles afin d’éviter toute pression quant au remboursement de cet endettement. 1 Potentialités de la Région de Casablanca – Settat La Région de Casablanca-Settat concentre plus de 20 % de la population marocaine, contribue à hauteur de 32 % au PIB du pays et dispose d’importantes infrastructures : aéroport, ports, autoroutes, zones industrielles…. Les provinces qui sont venues se greffer au Grand Casablanca constitueront des relais de croissance face à la saturation de la réserve foncière industrielle de la capitale économique Casablanca-Settat est, tout à la fois, la région la plus riche du pays, la plus attractive, la plus puissante économiquement et la plus diversifiée du Maroc. C’est une « méga-région” ayant, naturellement, Casablanca comme capitale. Cette région, située au centre-ouest du Maroc, s’étale sur une superficie totale de 19.448 km2, compte deux préfectures, Casablanca et Mohammedia, et 7 provinces : Benslimane, Berrechid, El Jadida, Médiouna, Nouaceur, Settat et Sidi Bennour. Le nouveau découpage a permis à la région de profiter des atouts et des complémentarités entre Casablanca, Settat et El Jadida. La Région compte environ 7 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population totale du pays, dont 31 % de personnes vivant en milieu rural et 69 % en milieu urbain. Ce grand saut démographique qui résulte d’une urbanisation galopante génère des impacts et des répercussions socio-spatiales diverses, ce qui a fait augmenter l’acuité sur le défi urbain et notamment autour des villes. La région est bien dotée en infrastructures. A cet égard elle compte quatre ports importants : Tous les facteurs précités contribuent considérablement à renforcer le poids économique de la Région Casablanca-Settat, qui pèse plus de 32 % du PIB dont 40 % de son activité est commerciale et 60 % de son activité étant industrielle. En raison des potentialités qu’offre la ville de Casablanca, les différents acteurs de la société ont entamé des études pour rendre cette dernière une Ville SMART à l’instar des autres grandes villes dans le Monde La Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers constate aujourd’hui que le secteur a enregistré sur la Région de Casablanca- Settat une baisse de 30 à 40% des autorisations de construire. Ce chiffre est très alarmant. Cela aura non seulement des répercussions sur le secteur du bâtiment