Etude du Secteur du Tourisme & L’Hôtellerie Région de Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par :

Les Enseignants –Chercheurs du

Campus de Casablanca

Introduction générale

Cette étude sectorielle dresse un état des lieux du secteur du Tourisme et Hôtellerie au Maroc, en s’intéressant particulièrement à cette activité dans la Région de Casablanca-Settat.

Elle vise également à jeter la lumière sur ce secteur clé qui a fait l’objet d’un plan de relance par le Ministère de tutelle en 2020 avec le plan Azur.

En raison des restrictions et mesures sanitaires prises par les Pouvoirs Publics durant la période du COVID, le secteur a rencontré une véritable crise avec des fermetures de longues durées et licenciements d’un grand nombre de personnel travaillant dans ce secteur.

Aujourd’hui, avec les aides qui ont été accordées par les Pouvoirs Publics durant la pandémie et la volonté des différents acteurs, le secteur a pu rebondir et sortir de la crise en récupérant près de 80% de touristes et plus de 100% de recettes par rapport à l’année 2019 ayant précédé  le déclenchement  du Covid 19.

Ce rapport s’intéresse plus particulièrement à la problématique du secteur dans la Région de Casablanca-Settat.

 L’objectif est de faire ressortir les facteurs de performance des entreprises leaders du secteur qui leur ont permis de surmonter les difficultés rencontrées durant la pandémie.

Le plan de cette étude se présente comme suit :

I – Présentation du secteur de au niveau national

II- Présentation du secteur au niveau régional

III. Diagnostic du secteur

IV. Identification des principaux hôtels dans la Région

V. Méthodologie de la recherche effectuée

VI. Principaux résultats

VII. Perspectives d’avenir du secteur

Conclusion générale

Bibliographie

I – Présentation du secteur au niveau national

  1. Aperçu du marché national :

Le tourisme représente 7% de l’activité économique marocaine, employant plus d’un demi-million de personnes. Le Maroc est l’un des marchés touristiques les mieux développés d’Afrique, bénéficiant de sa proximité avec l’Europe, d’une grande variété de paysages (Magnifiques plages sur l’Atlantique et la Méditerranée,  plaines, montagnes et grand désert) et d’attractions avec un climat chaud toute l’année dans certaines parties du pays et d’un environnement politique et sécuritaire plus stable que certains de ses concurrents régionaux.

 Selon la Travel Risk Map 2019, en termes de sécurité des voyages, le Maroc est aussi sûr que la plupart des autres pays du Monde, tels que les États-Unis, le Canada ou les pays du Maghreb et du Moyen Orient.

La crise du Covid-19, avec un confinement total et une interdiction des voyages internationaux depuis mars 2020 , a cependant réduit les revenus de nombreux travailleurs, restreignant ainsi leur budget pour les vacances..

Les recettes du Tourisme qui étaient de 81 Milliards de Dirhams en 2019, ne sont plus que de 34, 3 Milliards de Dirhams en 2021 enregistrant ainsi une régression d’environ 42%, ce qui a poussé les Pouvoirs Publics de prendre plusieurs mesures pour réduire l’ampleur de la crise.  Aujourd’hui le secteur a pu rétablir son activité d’autan.

  • Segmentation du Marché :

L’industrie marocaine du tourisme et de l’hôtellerie est segmentée par :

  • Origine : nationale et internationale,
  •  Destination : Marrakech, Agadir, Dakhla, Casablanca, Rabat, Fès, Tanger et autres destinations,
  • Type : services d’hébergement et services de voyage.
  •  Taille du marché : En milliards de Dirhams

3. Principales tendances du marché

La diversité géographique du Maroc, combinée à un climat favorable et à sa proximité avec les principaux marchés touristiques européens, a fait de notre pays, l’une des destinations les plus attractives et compétitives d’Afrique.

Cette industrie touristique qui comprend, l’hébergement, la restauration, le transport aérien, maritime et terrestre, offre d’importantes opportunités d’emploi pour les jeunes et génère des revenus appréciables au pays.

Pour assurer le développement du secteur, les Pouvoirs Publics ont  réalisé  des investissements massifs dans de nouvelles infrastructures, tels que les nouveaux terminaux d’aéroport, des routes et des voies ferrées, comme ils ont opté pour  l’assouplissement des exigences de visa pour les citoyens de certains pays, comme la Chine.

4. Paysage concurrentiel

En termes de marché, le Maroc est fortement concurrencé par l’Espagne, la Tunisie, l’Egypte et la Turquie pour ne citer que les destinations du pourtour méditerranéen qui ont développé une expertise dans ce domaine par l’innovation, l’amélioration de la qualité des services et l’animation durant le séjour des touristes.

 Dans ce cadre, les tours opérateurs offrent aux touristes des circuits attrayants avec un budget à la portée des ménages à revenu moyen.

5. Plan d’urgence lancé par le Ministère de Tutelle.

En janvier 2022, alors que les frontières du Maroc étaient à nouveau fermées et que les opérateurs s’apprêtaient à boucler une 2ème année catastrophique, le Ministère du Tourisme a annoncé un plan d’urgence de 2 milliards de dirhams. Celui-ci s’articule autour de cinq mesures phares :

  • Le prolongement de l’indemnité forfaitaire de 2.000 Dirhams de la CNSS pour le premier trimestre 2022.
  •  Le report des charges sociales pendant 6 mois.
  • L’établissement d’un moratoire relatif aux échéances bancaires sur une durée pouvant aller jusqu’à un an (Pour les hôteliers et transporteurs touristiques),
  • La prise en charge par l’État de la taxe professionnelle due par les hôteliers en 2020 et 2021.
  • L’octroi d’une subvention de l’État au secteur de l’hôtellerie pour un montant global d’un milliard de dirhams. Cette dernière aide est fondamentale pour permettre aux établissements d’hébergement de préparer le retour des touristes dans les meilleures conditions après avoir connu  deux ans de fermeture.

II – Présentation du secteur au niveau régional

1 Potentialités de la Région de Casablanca – Settat

La Région de Casablanca-Settat concentre plus de 20 % de la population marocaine, contribue à hauteur de 32 % au PIB du pays et dispose d’importantes infrastructures : aéroport, ports, autoroutes, zones industrielles….

Les provinces qui sont venues se greffer au Grand Casablanca constitueront des relais de croissance face à la saturation de la réserve foncière industrielle de la capitale économique

Casablanca-Settat est, tout à la fois, la région la plus riche du pays, la plus attractive, la plus puissante économiquement et la plus diversifiée du Maroc.

 C’est une « méga-région” ayant, naturellement, Casablanca comme capitale. Cette région, située au centre-ouest du Maroc, s’étale sur une superficie totale de 19.448 km2, compte deux préfectures, Casablanca et Mohammedia, et 7 provinces : Benslimane, Berrechid, El Jadida, Médiouna, Nouaceur, Settat et Sidi Bennour.

 Le nouveau découpage a permis à la région de profiter des atouts et des complémentarités entre Casablanca, Settat et El Jadida.

2. Avec plus de 20% d’habitants, la Région est la plus peuplée du pays.

La Région compte environ 7 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population totale du pays, dont 31 % de personnes vivant en milieu rural et 69 % en milieu urbain. Ce grand saut démographique qui résulte d’une urbanisation galopante génère des impacts et des répercussions socio-spatiales diverses, ce qui a fait augmenter l’acuité sur le défi urbain et notamment autour des villes.

3. Importantes Infrastructures dans la Région

 La région est bien dotée en infrastructures. A cet égard elle compte quatre ports importants :

  • Le port de Casablanca assure environ 40 % des échanges extérieurs du Maroc et voit transiter quelque 20 millions de tonnes de marchandises par an.
  • Le port de Mohammedia représente, quant à lui, près de 15 % des échanges.
  • Le port de Jorf Lasfar, situé dans la province d’El Jadida, a une vocation minéralière et conventionnelle. Il assure les exportations de phosphates et dérivés, ainsi que les importations de charbon destinées à la centrale de Taqa Morocco, de ferrailles pour Sonasid et de céréales.
  • Le port de pêche d’El Jadida dont le tonnage s’établit autour de 7 000 tonnes par an.

A ces importantes infrastructures portuaires s’ajoute :

  • L’aéroport inter- national Mohammed V qui concentre 40 % du trafic aérien et 51 % du trafic passager et par lequel transitent 43.000 tonnes de marchandises chaque année
  • Le réseau routier et autoroutier (Axes Rabat-Casablanca, Casablanca-El Jadida et Casablanca-Settat via Berrechid) . les grandes villes de cette région sont reliées par la voie ferrée, ce qui facilite les déplacements des voyageurs et le transport de marchandises.
  • Les infrastructures touristiques : Avec des Hôtels de luxe, la région s’affiche comme une destination d’affaires privilégiée, en particulier pour la zone située entre Casablanca et El Jadida

4. Présentation des chiffres clefs du secteur

Tous les facteurs précités ont contribué considérablement à renforcer le poids économique de la Région Casablanca-Settat, qui pèse plus de 32 % du PIB National .La région se caractérise par  40 % d’activité commerciale et 60 % industrielle

En raison des potentialités qu’offre la ville de Casablanca, les différents acteurs de la société ont entamé des études pour rendre cette dernière une Ville SMART à l’instar des autres grandes villes dans le Monde

  5. Structure de l’offre

Après deux années catastrophiques, durant lesquelles la pandémie de Covid-19 a pratiquement réduit à néant l’activité touristique du pays, le secteur a pu rebondir et retrouver son activité normale grâce à la réouverture des frontières, et les différentes stratégies élaborées la fois par l’Etat ainsi que les différents acteurs de la profession.

A rappeler que le tourisme était l’un des piliers de l’économie marocaine en accueillant près de 13 millions de visiteurs internationaux en 2019 et employant plus de 550. 000 personnes, soit 5 % de la population active du pays .Il contribuait ainsi à hauteur de 7 % au PIB et de 20 % aux exportations des biens et services

Au-delà des chiffres, ce sont tous les opérateurs qui ont été durement touchés notamment les  Agences de voyages, les  Hôtels, les Restaurants, les Transporteurs touristiques, les  Loueurs de véhicules ou encore les guides et entreprises de loisirs .Beaucoup d’entre ces opérateurs ont vécu des moments difficiles et certains ont été contraints  tout simplement  de mettre la clé sous la porte, faute de recettes. On estime qu’il y a eu 30 % de fermetures définitives chez les très petites entreprises, selon certaines sources.

Selon une étude, le Maroc vend aujourd’hui ce que la majorité des destinations du monde propose sans différenciation. A noter que la recette moyenne par touriste au Maroc est de 600 dollars, alors qu’elle frôle les 2.000 dollars en Thaïlande .Par contre la Turquie, qui a mis l’accent sur le balnéaire, a une recette moyenne de 480 $ par touriste, conclut une étude sur les meilleures destinations.       

   6. Structure de la demande

Une reprise encourageante attendue par tous les acteurs pour sauver le secteur était la réouverture des frontières. Chose faite depuis le 7 février 2022. Dès lors, tous les regards se sont tournés vers les touristes internationaux et les compagnies aériennes, que l’on craignait méfiants après les fermetures soudaines connues ces deux dernières années. Mais il n’en est rien, tous semblent répondre présents.

Faisant suite à ces mesures, l’intérêt des touristes s’est rapidement propagé aux compagnies aériennes, avec un taux de récupération de 50 % par rapport aux vols de 2019. Depuis, le rythme progresse peu à peu et plusieurs compagnies, telles que Transavia, Ryanair ou Easyjet, ont même prévu d’augmenter leurs capacités par rapport à 2019.

III. Diagnostic du Secteur (SWOT)

Ce diagnostic a été réalisé dans l’objectif de faire ressortir les  Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces du secteur de l’hôtellerie au niveau de la Région de Casablanca-Settat

FORCESFAIBLESSES
Offre touristique diversifiée dans différentes activités : Hôtellerie, Restauration, Agences de voyages, Transport touristique, Animation-loisirs  …Le Maroc  Constitue une destination préférée pour les touristes Européens,Dispose  d’atouts remarquables :      . Proximité avec l’Europe      . Grande diversité des paysages et    d’attractions : Montagnes, Plages, Désert, Parcs …       . Environnement politique et sécuritaire stable       . Climat favorable durant toute l’année       . Investissements massifs dans de nouveaux terminaux d’aéroport, routes et voies ferrées Assouplissement des exigences de visas pour les citoyens de certains paysOffre de services touristiques manquant d’originalité et d’innovationNon-respect des normes d’accueil, de qualité et d’hygiène dans certains établissements Faible intensité concurrentielle des entreprises  Marocaines par rapport aux opérateurs étrangers Potentiel régional non exploité d’une manière suffisante Insuffisance de ressources humaines qualifiées Concentration de la demande touristique sur 3 zones : Marrakech, Agadir et Casablanca (70 % de l’activité du secteur)Plus de 50% de touristes étrangers sont issus de la France & de l’Espagne Dégradation du classement du Maroc selon l’indice de la compétitivité des voyages et du tourisme : 65éme position en 2020 contre 62éme position en 2019Faiblesse du taux d’occupation moyen des hôtels (40 à 43%)
OPPORTUNITESMENACES
Compte tenu des potentialités de la région de Casablanca-Settat, le tourisme d’affaires contribue au développement  des activités économiques de cette région Multiplication des lignes aériennes  et des opérateurs low-cost Le tourisme interne qui représente actuellement 30% connaitra une tendance haussière Performances remarquables  sur le volet sécurité Mesures incitatives des pouvoirs publics pour l’accompagnement des acteurs de l’industrie  touristique  durant la crise sanitaire Importance du rôle joué par les  banques dans le financement des projets touristiques Le Maroc constitue l’une des destinations les plus attractives et compétitives d’Afrique  Dégradation des relations avec certains pays d’Europe et du Maghreb Demande affectée par la hausse des prix des matières premièresEventuelle apparition de crises sanitaires Conflits internationaux      

IV. Identification des principaux hôtels dans la région

 La région de Casablanca – Settat regroupe un grand nombre d’hôtels leaders.

Le tableau ci-après permet de récapituler les plus importants par catégorie

Catégorie Hôtels 5 EtoilesCatégorie Hôtels 4 EtoilesCatégorie Hôtels 3 Etoiles
Mövenpick hôtel CasablancaHôtel Val d’AnfaHôtel ONOMO
Barceló Anfa CasablancaHôtel ZénithHôtel Guynemer
 Sofitel Casablanca Tour BlancheHôtel NovotelHôtel Suisse
 Hyatt Regency Casablanca  Le Lido Thalasso & SPAHôtel IBIS
Royal Mansour Relax Hôtel
Sheraton Casablanca Hôtel Al Walid Hôtel
Mogador Marina Saphir App – Hôtel
Le Casablanca hôtel Hôtel Mel liber
 Kenzi Tower hôtel  
Radisson Blu hôtel, Casablanca City Center  
Club Val d’Anfa hôtel  
Hôtel Hilton  
Hôtel Farah  
Hôtel Palace d’Anfa  
Four Seasons Hôtel Casablanca  
Idou Anfa Hôtel & Spa    
Hôtel & Spa Le Doge  
Hôtel les Ambassadeurs   

V. Méthodologie de la recherche

Pour la réalisation de notre étude, nous avons utilisé deux outils de collecte de données à savoir la recherche documentaire et les entretiens avec les dirigeants d’Hôtels.

La recherche documentaire a constitué la première étape de notre étude .Elle nous a permis de mieux enrichir nos connaissances générales sur le secteur de l’Hôtellerie au sein de la région de Casablanca-Settat.

Les entretiens ont été effectués avec les responsables de 5 hôtels retenus comme leaders dans chacune des catégories :

  • Catégorie 5 étoiles   : Hôtel PLALACE D’ANFA
  • Catégorie 4 étoiles   : Hôtel VAL D’ANFA – Hôtel ZENITH
  • Catégorie 3 étoiles   : Hôtel ONOMO – Hôtel GUYNEMER
  •  

Ces entretiens nous ont permis, entre autres, de bien connaitre les plans d’action mis en place pour surmonter les difficultés rencontrées durant la pandémie 

VI. Principaux résultats de la recherche

A noter que les entretiens qui se sont déroulés avec les responsables des hôtels leaders par catégorie, nous ont permis de constater que chaque catégorie d’hôtels  dispose de ses propres facteurs de performance .

Le tableau ci-après permet de faire ressortir les facteurs ayant permis aux hôtels de surmonter les difficultés rencontrées durant la pandémie.

 Facteurs de performance ayant permis aux hôtels  de surmonter les difficultés  rencontrées durant la pandémie   
 Catégorie 5 Etoiles PALACE D’ANFACatégorie 4 Etoiles Hôtel VAL D’ANFA Catégorie 4 Etoiles Hôtel ZENITH  Catégorie 3 Etoiles Hôtel ONOMOCatégorie 3 Etoiles Hôtel GUYNEMERAnalyse & Interprétation
Facteurs     internes  Professionnalisme des managers Expérience confirmée Mise en place de moyens commerciaux, Logistiques, Humains et financiers pour dépasser la crise Mise en place d’une cellule de gestion de la crise Adaptation des composantes du marketing-mix aux besoins de la clientèle (P-P-C-D). D’où renforcement de l’intensité concurrentielle Pratique d’une forte motivation des équipes  Adoption d’une approche de management proactif Respect des normes de d’hygiène et de qualité   Grande Expérience dans le domaine de l’Hébergement et la Restauration Gestion saine reposant sur des compétences solides du PDG Digitalisation de la gestion de l’Hôtel Esprit d’équipe reposant sur le partage et la complémentarité des compétencesEngagement du Personnel et solidarité entre les différents départements                            Fidélisation des Clients par l’offre de services de qualité.Recherche en permanence de solutions pour satisfaire la demande de la clientèleEntretien permanent des Installations et l’ameublement pour assurer le confort et la sécurité de la clientèle. Adoption d’une veille concurrentielle pour offrir les meilleures prestations sur le marché.Application de Tarifs exceptionnels pouvant atteindre 50% Exploitation des espaces verts pour rendre l’Hôtel agréable et recevoir la clientèle dans un cadre respectant les mesures sanitaires.Mise en place d’une politique de réduction du personnel dans un cadre réglementaire   (Au cas par cas)  Grande expérience de l’équipe dirigeante dans le domaine de l’hôtellerie et la restaurationCompétence confirmée du DGDigitalisation des opérations Lancement d’une campagne de communication auprès des Tours Opérateurs et Agences de voyage   Esprit d’équipe Solidarité entre les différents départementsRecherche en permanence de solutions destinées  à fidéliser les clients actuels et à attirer une nouvelle clientèle  Instauration d’un système de veille concurrentielle permanent  Entretien permanent des installations et meuble pour assurer un service de qualité Application de tarifs promotionnels pour fidéliser la clientèle, les Tours Opérateurs et les agences Mise en œuvre de mesures sanitaires strictes Gestion des effectifs conformément au cadre réglementaire en vigueurMise en location de la discothèque pour permettre à l’hôtel de s’occuper de sa 1ére mission  Application de tarifs réduits pour l’hébergement et la restauration Mise en place de nouvelles stratégies organisationnelles Adoption  d’une   stratégie marketing adaptéeApplication de tarifs réduits pour l’hébergement et la restauration Nouvelle stratégie MarketingLes facteurs internes ayant permis aux hôtels de surmonter les difficultés rencontrées durant la pandémie peuvent être synthétisés par catégorie d’hôtels   Hôtels 5 & 4 étoiles Professionnalisme et expérience confirmée des managers Esprit d’équipe et solidarité entre les différentes fonctions Pratique d’un système de veille concurrentielle Mise en place de moyens commerciaux, matériels, humains et financiers Adoption de plans de relance pour la fidélisation de la clientèle    Politiques de marketing – Mix Politique de GRHPratique d’une politique visant l’entretien permanent des installations techniques et équipements Grand respect des normes d’hygiène       Hôtels 3 étoiles Application de tarifs réduits pour l’hébergement et la restauration Mise en place de stratégies marketing adaptées  
Facteurs externesGrande implication de l’Etat pour permettre de réduire les effets négatifs de la crise sanitaire :Aide financière aux salariés Report des échéances fiscales  2. Grande implication du système bancaire Octroi de nouvelles facilités à des tarifs réduits Consolidation des échéances impayées Incidence positive  de la politique commerciale adoptée avec la clientèle locale    Application des recommandations des Cabinets de Conseils pour faire face à la Crise du Covid.Mise en place d’un crédit relance de 8 Millions de Dirhams pour éviter le risque d’une faillite.Attribution de diverses aides de l’Etat en faveur du Personnel pour assurer la continuité de l’activité Strict respect des règles et exigences des mesures sanitaires      Mise en place d’un crédit Relance de 2,6 millions dh pour amortir les effets de la crise Aide financière de l’Etat en faveur des salariés Conformité aux règles et exigences sanitaires      Aides accordées par l’EtatAssouplissement des impôtsProposition de crédits de relance par les différentes banquesAides accordées par l’EtatExonération des impôts  Synthèse des facteurs externes par catégorie d’hôtels  Hôtels 5 & 4 étoiles Implication directe de l’Etat, notamment à travers Les aides financières aux salariés Le report des échéances fiscales Effort  du système bancaire pour la relance économique Report des échéances de créditOctroi de financements adaptés      Hôtels 3 étoiles Aides accordées par l’Etat aux salariés Report des échéances fiscales Octroi par le système bancaire de facilités à des taux réduits  

VII. Perspectives du secteur

Selon la conférence organisée par le Centre Régional du Tourisme (CRT) en Septembre 2022 « Repenser le tourisme de la région de Casablanca-Settat équivaut à repenser la distribution du capital touristique dans les 12 régions du Maroc. »

Professionnels et personnalités du secteur du tourisme ont pris part à une rencontre-débat à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, dont la thématique est plus que jamais au cœur de l’actualité.

 L’optique est d’assurer une reprise sereine du secteur, malgré la conjoncture, après deux années de diète forcée dictée par la pandémie de la Covid-19.

Aujourd’hui, 22 hôtels sont en construction à Casablanca dont 7 en arrêt de chantier. En même temps, le Corporate individuel, seul ne permettra pas d’obtenir des taux d’occupation élevés pour cette importante capacité hôtelière, d’où le besoin de disposer d’un palais de congrès et des festivals pour attirer une nouvelle cible de clientèle

Selon les intervenants du forum, un effort est également à fournir pour attirer les investisseurs privés et les pousser à développer des projets touristiques dans l’ensemble des villes de la région et pas seulement dans la métropole.

Le but étant de capitaliser sur l’ensemble des atouts qu’offrent ces territoires pour développer de nouveaux types de tourisme comme le tourisme culturel, rural ou sportif et ne pas se limiter au tourisme d’affaires.

Selon Selma Bennis, directrice impulsion économique et offre territoriale au CRI Casablanca-Settat, pas moins de 155 projets touristiques ont reçu un avis favorable de la commission régionale unifiée de l’investissement (CRUI) depuis 2020, représentant ainsi 32% des projets approuvés par cette commission. Ces projets totalisent un montant de 11 milliards de dirhams d’investissement et généreront 12.000 emplois directs.    

Conclusion – Recommandations

Selon la Ministre du Tourisme, pour assurer un développement harmonieux du secteur, une feuille de route élaborée avec les opérateurs du secteur verra prochainement le jour pour qu’à l’horizon 2030, nous serions en mesure de recevoir 26 Millions de touristes au lieu de 13 Millions actuellement.

Pour réaliser cet objectif, nous devons tous ensemble, ministère et opérateurs, élaborer une stratégie de développement pour les 12 Régions du Maroc.

A cet effet, les principaux axes pour relever ce défi se résument comme suit :

  1. Doubler notre capacité logistique et offrir à la fois aux touristes étrangers et nationaux, des prestations de services de qualité répondant aux normes et exigences internationales
  2. Renforcer l’aérien et les ports pour desservir les principales régions du Maroc.
  3. Favoriser le partenariat public privé pour réaliser les projets de développent dans les 12 Régions du Maroc .L’objectif est de décongestionner l’axe Agadir -Marrakech – Casablanca qui s’accapare 70% de l’activité touristique.
  4. Digitaliser l’offre et la demande pour tirer le meilleur profit du secteur tout en assurant des services de qualité. Ce qui aura pour conséquence de permettre au Maroc de rester une destination compétitive.
  5. Assurer des formations spécifiques pour avoir les compétences nécessaires .Ce qui permettra  un développement d’un tourisme durable et rentable.

Compte tenu des opportunités offertes et des menaces relevées qui pèsent sur le secteur , il est nécessaire que les Pouvoirs Publics ainsi que les différents acteurs des 12 Régions du Maroc participent activement à la réalisation des objectifs assignés pour assurer le développement harmonieux du secteur en répondant aux normes et  exigences  internationales dans le domaine afin de relever ce défi de 26 Millions de touristes à l’horizon 2030.  

Bibliographie

  • Ministère du Tourisme
  • Confédération Nationale du Tourisme (CNT)
  • Association Marocaine d’Experts et Scientifiques du Tourisme
  • Office National Marocain du Tourisme (ONMT)
  • Centre Economique, Social et Environnemental (CESE).
  • Conseil Régional de Tourisme (CRT) de Casablanca-Settat
  • Centre Régional d’Investissement (CRI) de Casablanca-Settat      

La Transformation digitale à l’ère du numérique «La Révolution 4.0»

La Carrière Professionnelle à l’épreuve de la Transformation 4.0 La révolution numérique a profondément changé le paysage économique et social créant ainsi des défis et des opportunités uniques pour les entreprises et les individus. La transformation 4.0, également connue sous le nom de quatrième révolution industrielle est caractérisée par l’essor de la technologie numérique, l’automatisation des processus, l’intelligence artificielle et la connectivité des objets. Les entreprises qui s’adaptent à la transformation 4.0 peuvent profiter d’un certain nombre d’opportunités, telles que l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, la création de nouveaux modèles d’affaires, l’augmentation de la productivité et la fourniture de services personnalisés et innovants. Cependant, la transformation numérique pose également des défis importants, notamment la concurrence accrue, la sécurité des données et la formation du capital humain. Les entreprises doivent être prêtes à s’adapter aux changements en cours et à explorer de nou- velles opportunités, tout en gérant les risques associés à la transformation 4.0. Les individus doivent également développer des compétences numériques pour rester pertinents sur le marché du travail et tirer parti des opportunités offertes par la révolution numérique. Dans l’ensemble, la révolution numérique présente des défis et des opportunités pour les entreprises et les individus, nécessitant une adap- tation constante et une évolution pour rester com- pétitifs dans un monde en constante évolution. C’est dans cette perspective que le Centre Inter- national de l’Entreprise a élaboré ce dossier afin de fournir aux interessés, un aperçu des tendances actuelles de la transformation numé- rique et de la manière dont elle va influencer les entreprises et la société dans son ensemble. Grégoire Evéquoz est psychologue du travail et consultant formateur indépendant. Il a été pendant près de quinze ans directeur général d’un service public d’orientation et de formation professionnelle. Auteur d’ouvrages, d’articles, de chroniques, il est un expert reconnu en Suisse et à l’étranger sur les questions de formation, d’orientation professionnelle, de gestion de carrière. Il est également président de la fondation Focustech, qui a pour mission de promouvoir la formation et la recherche dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. En plus, il est président d’honneur du réseau Cités des métiers, un réseau international de centres d’information et d’orientation professionnelle qui vise à aider les personnes à mieux comprendre le monde du travail et à développer leurs compétences professionnelles. Evéquoz. G. ( 2019), La carrière professionnelle 4.0 Tendances et opportunités. Genève. Slatkine Editions. 156 pages Ce chapitre 1 intitulé « Emplois, Métiers, Formation : vers la disparition des repères traditionnels » traite les grands changements opérés au niveau des repères qui sont à la base du modèle de l’orientation professionnelle et de la gestion du parcours professionnel. Ces repères se rapportant notamment à la visibilité des médias, la stabilité des carrières, la durabilité des compétences, la prépondérance des diplômes n’existent quasiment plus. Les individus ne pourront plus s’insérer dans le monde du travail, s’y maintenir avec les mêmes modalités qu’aujourd’hui. Face à ce contexte, la disparition des repères traditionnels aura pour conséquence : d’obliger à repenser profondément le système de formation d’influencer le déroulement des parcours professionnels, des carrières ainsi que les critères de choix de sa première formation de peser sur l’organisation des entreprises et sur la façon de rétribuer le travail. La connaissance de ces enjeux est primordiale pour en percevoir les conséquences. Le présent chapitre s’articule autour de 7 points : 1.Les compétences deviennent de plus en plus obsolètes Compte tenu de nouvelles technologies et du niveau de leur progression, la grande partie des connaissances acquises en formation ou en emploi ne seront plus adaptées à la pratique des métiers et aux mutations de travail. Avec cette obsolescence des compétences, c’est le fondement même de la conception de la formation qui se trouve mis en jeu. L’obsolescence des compétences est surtout présente chez les séniors : En fin de compte, le risque d’une obsolescence des                    compétences touche aussi bien ceux qui sont en début de carrière que ceux qui sont à la fin. L’obsolescence des compétences ne concerne que les métiers de l’informatique contrairement à une idée souvent répondue, il est erroné de penser que seule l’informatique est touchée face à la rapidité des évolutions technologiques. Le digital et le numérique concernent tous les secteurs. L’obsolescence des compétences ne concerne pas seule- ment les évolutions technologiques mais elle peut être consécutive à des changements de mode et d’habitude. L’obsolescence des compétences touche essentiellement les personnes faiblement qualifiées Il est tout à fait normal de conclure que les personnes les plus faiblement qualifiées se trouvent plus exposées à l’obsolescence des compétences. Il est de même pour les personnes hautement qualifiées. eu égard de ces conclusions, tous les professionnels doivent réactualiser en permanence leurs compétences. 2.Les diplômes sont indispensables mais plus suffisants L’obtention d’un diplôme est une étape indispensable à toute insertion. Elle permettra de marquer au début de la vie professionnelle l’identité de la personne. Toutefois, le diplôme ne peut plus constituer un repère sans faille. Emplois, métiers, formation : Vers la disparition des repères traditionnels ►Un nombre toujours plus grand de diplômés Le niveau croissant de la population se traduit notamment par l’importance de la concurrence et par un nombre croissant de diplômés. De point de vue des employeurs, le diplôme n’arrive plus en tête des critères pris en compte pour la sélection des candidats. A présent, le choix des candidats est basé sur 3 paramètres classés par ordre d’importance : Expérience professionnelle Qualités personnelles et professionnelles, connues sous la terminologie de compétences transversales, compétences clés ou Soft Skills Qualité du Diplôme ►Besoin de nouvelles compétences Les compétences techniques liées au cycle de formation ne sont plus suffisantes. La recherche d’un travail ou le maintien en emploi requièrent d’autres compétences  douces appelées «Soft Skills». Ces compétences ne peuvent pas s’acquérir à l’école. Elles découlent de l’environnement du diplômé, de ses capacités d’adaptation au change- ment et de son savoir faire. ►L’exercice de plusieurs métiers en même temps Dans le cadre de son activité professionnelle, une personne est amenée à changer de métier

Etude sur la Transformation Digitale et le E-commerce Au Maroc

Etude réalisée par :  Les Enseignants –Chercheurs Du Campus de Casablanca THEMATIQUE : « Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? » THEMATIQUE : « Transformation Digitale & E-Commerce : Quels impacts sur les principaux secteurs d’activités économiques du Maroc ? » INTRODUCTION 1. Définition de la Transformation digitale. La transformation digitale fait référence au processus de transition d’une organisation vers l’utilisation de technologies numériques pour améliorer ses activités et sa performance. Cela implique souvent l’adoption de nouveaux outils technologiques tels que des logiciels, des applications mobiles, des plateformes en ligne et des services cloud, ainsi que la réorganisation des processus métiers et des modèles de gestion pour mieux tirer parti de ces technologies. La transformation digitale peut avoir des impacts importants sur les entreprises et les organisations qui cherchent l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’expansion des canaux de vente et de communication, la personnalisation de l’expérience client, l’optimisation de la gestion des données et la réduction des coûts. Cependant, la transformation digitale n’est pas simplement une question de mise en place de nouvelles technologies mais nécessite également une culture d’innovation et une capacité d’adaptation au changement.  Les entreprises qui réussissent dans ce domaine sont souvent celles qui adoptent une approche agile, testant rapidement de nouvelles idées et s’adaptant rapidement aux résultats. 2. Quelles sont les fonctions de l’entreprise touchée ? La transformation digitale peut toucher toutes les fonctions de l’entreprise, y compris L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact du digital sur les différents secteurs d’activités économiques du Maroc tout en mettant l’accent sur la pratique du E-Business dans notre pays.  Pour cela, nous allons examiner les avantages et les défis du E-Commerce pour les entreprises marocaines, ainsi que les tendances du marché et les perspectives d’avenir. METHODOLOGIE Nous avons utilisé une méthode qualitative pour collecter les données. Nous avons également suivi avec intérêt, le Grand Forum de l’African Digital Summit, organisé par le Groupement des Annonceurs au Maroc « GAM qui s’est tenu à l’Hôtel Hyatt Regency de Casablanca du Jeudi 02/03 au Vendredi 03/02/2023 pour en tirer les conclusions et recommandations.  Cette rencontre qui a connu un grand succès a été animée par des experts et des professionnels des différents secteurs d’activités. Selon M. Youssef CHEIKH du GAM, l’événement vise à accompagner les entreprises et les dirigeants à mieux comprendre les enjeux liés au digital et les pratiques du E-Commerce pour identifier les meilleures solutions et anticiper les évolutions futures qui impacteront leur avenir. Plan de l’étude : Recommandations I. Quels sont les avantages du e-commerce pour les entreprises marocaines ? Le e-commerce offre plusieurs avantages aux entreprises marocaines, notamment : 1. Une plus grande portée géographique : Les entreprises peuvent vendre leurs produits et services dans tout le pays, voire à l’étranger, sans être limitées par leur emplacement physique. 2. Une réduction des coûts :  Le e-commerce permet aux entreprises de réduire les coûts de fonctionnement, tels que les coûts liés à l’espace de vente, la main-d’œuvre et les stocks. 3. Une amélioration de la gestion des stocks :  Le e-commerce permet aux entreprises de mieux gérer leurs stocks en temps réel et de s’adapter rapidement aux changements de la demande. 4. Une meilleure connaissance des clients : Grâce aux données collectées sur les transactions en ligne, les entreprises peuvent mieux comprendre les besoins et les préférences de leurs clients et adapter leur offre en conséquence. II. Quels sont les principaux secteurs d’activités qui ont opté pour le E-Commerce en adoptant la digitalisation ? La grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs clés du commerce de détail. La grande distribution désigne l’ensemble des activités de vente au détail de biens de consommation de grande consommation, généralement réalisées dans des magasins de grande surface.  Le E-Commerce, quant à lui, correspond à la vente en ligne de produits ou services. Au fil des années, le e-commerce a connu une croissance exponentielle et a commencé à concurrencer de manière significative la grande distribution.    Les consommateurs ont de plus en plus recours aux achats en ligne pour leur praticité, leur accessibilité, leur rapidité et souvent leur prix attractif.  En réponse à cette évolution du marché, de nombreuses entreprises de grande distribution ont lancé leur propre site de commerce électronique pour rester compétitives et répondre aux besoins de leurs clients. Cependant, la grande distribution a toujours une place importante dans le paysage de la vente au détail. Les magasins de grande surface offrent souvent une expérience d’achat différente de celle du e-commerce, avec des offres plus variées et la possibilité de toucher et d’essayer les produits avant l’achat. De plus, la grande distribution dispose généralement d’un réseau de magasins physique bien établi, qui peut offrir des avantages logistiques pour les clients, tels que la proximité, la disponibilité immédiate des produits et la possibilité de retourner facilement les articles. En somme, la grande distribution et le e-commerce sont deux secteurs qui ont des avantages et des inconvénients et qui peuvent coexister en se complétant mutuellement pour répondre aux différents besoins des consommateurs La digitalisation a eu un impact significatif sur la grande distribution et la Vente au détail. Voici quelques-uns des changements les plus notables : -E-Commerce : La digitalisation a permis aux détaillants de créer des magasins en ligne pour atteindre un public plus large et offrir une expérience de shopping plus pratique. (Marketplace) Les clients peuvent désormais acheter des produits en ligne et les recevoir directement chez eux. –Marketing numérique :  Les détaillants peuvent désormais utiliser les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les campagnes d’emailing pour atteindre leurs clients de manière plus ciblée et personnalisée. -Analyse de données : La digitalisation a permis aux détaillants de recueillir des données sur leurs clients et leurs habitudes d’achat. Les détaillants peuvent utiliser ces données pour mieux comprendre leurs clients, personnaliser leurs offres et améliorer leur expérience d’achat. –Automatisation des opérations : Les détaillants peuvent désormais utiliser des technologies telles que l’automatisation des entrepôts et la robotique pour rationaliser leurs opérations et réduire les coûts. -Innovation : La digitalisation a ouvert la voie à de nouvelles formes d’innovation, telles

Etude du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire à l’échelon National et Régional : Cas Casablanca-Settat 2023

Etude réalisée par : Les enseignants-Chercheurs Du Campus de Casablanca   Elle regroupe un ensemble d’activités économiques et sociales qui visent à répondre aux besoins des populations marginalisées ou défavorisées. Elle comprend des coopératives, des associations, des mutuelles, des fondations et des entreprises sociales, qui opèrent dans des secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, la finance solidaire, l’environnement, l’éducation, la santé, etc.  Le développement de l’économie sociale et solidaire est considéré comme un levier pour la création d’emplois, la réduction de la pauvreté, la promotion de l’entrepreneuriat social et la consolidation de la citoyenneté active. Le Gouvernement marocain a mis en place des politiques publiques visant à encourager et soutenir ce secteur, notamment à travers la création de fonds dédiés, la facilitation de l’accès au financement et à l’accompagnement, et la promotion de l’innovation sociale. Les objectifs de l’économie sociale et solidaire au Maroc sont multiples : – Réduire la pauvreté et l’exclusion sociale – Promouvoir l’emploi et l’auto-emploi – Encourager la création et le développement d’entreprises sociales et       Solidaires – Favoriser l’innovation sociale et le développement de solutions alternatives – Renforcer la participation citoyenne et la démocratie économique – Protéger l’environnement et promouvoir le développement durable – Promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale – Favoriser l’accès aux services de base (santé, éducation, logement, etc.) – Encourager la coopération et la solidarité entre les acteurs locaux. L’économie sociale et solidaire (ESS) au Maroc regroupe différents segments d’activités économiques qui partagent des valeurs communes d’utilité sociale et de solidarité. On peut identifier les segments ci-après : a. Les Coopératives : Les coopératives sont des entreprises autonomes et indépendantes, détenues et gérées démocratiquement par leurs membres, qui cherchent à répondre à leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs. Les coopératives peuvent opérer dans différents secteurs (agriculture, pêche, artisanat, etc.) et ont pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat collectif et la solidarité. b. Les Associations et Fondations  Les associations sont des organisations à but non lucratif qui cherchent à répondre à des enjeux sociaux et environnementaux en mobilisant des ressources humaines et financières pour des actions d’intérêt général. Les associations peuvent intervenir dans différents domaines (santé, éducation, culture, environnement, etc.) et ont souvent une dimension de proximité et d’ancrage territorial. Les associations et les fondations jouent un rôle important dans le développement socio-économique du Maroc.  Elles peuvent agir comme catalyseur de changement en sensibilisant la population à diverses causes et en apportant des solutions concrètes à des problèmes sociaux et économiques.  Les associations peuvent également travailler en collaboration avec les gouvernements et les entreprises pour mener des projets de développement, tandis que les fondations peuvent investir dans des projets et des initiatives qui ont un impact positif sur la société.  Les associations et les fondations peuvent également soutenir les groupes vulnérables, telles que les femmes et les enfants, en leur fournissant un soutien financier et en travaillant à améliorer leurs conditions de vie. c. Les Mutuelles d’Assurance et de Prévoyance Les mutuelles sont des organisations à but non lucratif qui proposent des services de protection sociale et d’assurance à leurs membres.  Les mutuelles peuvent intervenir dans différents domaines (santé, prévoyance, retraite, etc.) et cherchent à promouvoir la solidarité et la prévention des risques. A noter que ces différents segments de l’ESS peuvent interagir entre eux et avec d’autres acteurs économiques pour promouvoir des modèles économiques plus responsables et solidaires, et répondre à des enjeux sociaux et environnementaux Selon une étude de 2019, l’économie sociale et solidaire représente environ 9,5% du PIB marocain. Le secteur emploie environ 1,2 million de personnes au Maroc et le nombre d’entreprises sociales et solidaires au Maroc est estimé à plus 20.000 unités  Le gouvernement marocain a lancé en 2019 le « Fonds de développement de l’économie sociale et solidaire », doté d’un budget de 1 milliard de dirhams pour soutenir le développement du secteur. Selon les dernières statistiques communiquées par le Ministère de Tourisme, de l’Artisanat et de l’ESS en 2022 Le Maroc compte aujourd’hui quelque 30.000 associations, dont les fondations, et plus de 41.000 coopératives avec 646.900 adhérents selon l’office de développent de la coopération et un capital de 7 milliards de dirhams. Le secteur est constitué de 63 mutuelles avec 4 millions de bénéficiaires avec 5 milliards de dirhams de cotisations et un potentiel « très important » de microentreprises et d’autoentrepreneurs. III. Mesures prises par les Pouvoirs Publics pour promouvoir l’ESS au Maroc Le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures pour améliorer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc. Les principales mesures incluent : Ces mesures visent à renforcer le secteur de l’économie sociale et solidaire au Maroc et à favoriser son développement durable. L’INDH en tant que moteur de croissance de ‘ESS au Maroc L’initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancé en 2005 se veut un projet sociétal qui vise à instaurer une dynamique permanente au service du développement humain.  Les objectifs fixés sur le court et moyen terme étaient de réduire la pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et l’exclusion sociale et sur le long terme d’instaurer une dynamique pérenne en faveur du développement humain et du bien-être de la population et d’améliorer l’indice de développement humain (IDH) au Maroc. La nouvelle approche adoptée dans le cadre de cette stratégie a permis une redynamisation et la création des structures coopératives agricoles entrepreneuriales capables de répondre à un objectif de taille : celui d’organiser les 750.000 agriculteurs en coopératives agricoles, Unions de coopératives agricoles et Groupement d’intérêt économique (GIE) à l’horizon de 2020 ce qui a permis aux petits agriculteurs de faire face à plusieurs contraintes et problèmes, en l’occurrence, la commercialisation et l’accès au financement et de se structurer dans des coopératives porteuses de projets agricoles entrepreneuriaux. Une stratégie basée sur plusieurs axes Pour atteindre ces objectifs, la stratégie du plan Maroc vert a été mise en place pour booster le secteur qui est considéré comme une solution de développement durable. Ainsi, la vision portée par cette nouvelle stratégie prévoit à faire du secteur de l’ESS au Maroc un moteur de